Après 21 ans de service, la ligne Lorrraine Aéroport-Marseille a stoppé. La compagnie Twin Jet ayant décidé de jeter l’éponge face au peu de fréquentation de ses avions 19 places. Le taux d’occupation planait à peine au-dessus du tiers de sièges achetés. Mais l’annonce de cet arrêt fait suite à une précédente : en octobre dernier, le même opérateur avait déjà renoncé à ses vols entre Metz-Nancy et Lyon. Et cela après un mois d’expérimentation commerciale seulement…

Ainsi, à 33 ans, l’aéroport lorrain semble mourir à petit feu. Aux écrans, ne s’affichent plus que cinq lignes régulières : Toulouse dans le sud de la France, Casablanca au Maroc et trois destinations en Algérie (Constantine, Alger et Oran). Même avec l’ajout de quelques vols supplémentaires durant l’été, la fréquentation ne devrait guère décoller au-delà des 110.000 passagers cette année (contre près de 350.000 avant la crise Covid)… Dur à encaisser alors que la clientèle plébiscite à nouveau et fortement les voyages en avion.

Avec désormais seulement trois compagnies aériennes partenaires (Twin jet, Tui fly, Air Algérie)  Lorraine aéroport n’a que peu d’horizon pour l’avenir. D’autant qu’aux alentours la concurrence ne manque pas : avec les sites de Francfort-Hahn, du Findel au Luxembourg, Strasbourg, Bâle-Mulhouse-Freibourg, Liège ou encore Bruxelles-Charleroi,

Certes, Luxair a approché les gestionnaires du site pour envisager que la piste de Moselle lui serve de point de délestage les jours de pointe. Mais la compagnie luxembourgeoise n’envisage pas le rapprochement de sitôt. Début 2024, son directeur Gilles Feith estimait le projet éventuellement faisable d’ici deux ans...

Pour la Région Grand-Est, pas question de fermer le site inauguré en 1991. En tous cas, pas dans la minute… Mais l’institution qui gère cet aéroport et deux autres sur son territoire a demandé un audit financier pour y voir plus clair. La Chambre régional des comptes devrait rendre son rapport début 2025.

L’Europe a pour sa part décidé qu‘à compter de 2027 le financement des aéroports ne pourrait plus être soutenu par des collectivités publiques. De quoi priver l’aéroport lorrain des 1,9 millions d’euros que la Région lui attribue et donc, probablement, lui couper les ailes définitivement. Sauf miracle (investisseur) tombant du ciel…

 

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