L’immatriculation à la demande se rapproche
Publié
par
Yves Greis
le 22/01/2025 à 06:01
En Belgique, il faut compter 1.000 euros pour être l’heureux propriétaire de “sa” plaque d’immatriculation personnalisée. Pour l’heure, le Luxembourg qui entend aussi développer ce choix individuel n’a pas fixé de tarif. Mais nul doute que le projet de loi qui s’apprête à être déposé ne manquera pas d’ajouter une possible recette supplémentaire aux caisses de l’État…
Jusqu’à présent, au Grand-Duché, il était déjà possible de donner naissance à sa propre combinaison. Il y avait juste à s’acquitter d’un surcoût de 200 euros (+ 50 € de frais habituels) Mais le choix se limitait au mélange de 2 lettres et 4 chiffres. Aussi, beaucoup d’automobiliste avaient opté pour leurs initiales couplées à leur année de naissance.
La loi stipulait aussi que l’on pouvait retenir un maximum de 4 ou 5 nombres. Sauf qu’au fil des années, les mixes possibles sont devenus limités (tout était pris ou presque !).
Sur les 800.600 plaques déjà éditées par l’Administration grand-ducale (tout style confondus !), 317.000 ont été déjà personnalisées, assure le ministère de la Mobilité. Et ce dernier de préciser qu’à l’heure actuelle plus de 100.000 plaques d’immatriculations réservées ne sont pas en circulation.
Le “plackennummer” se garde
Déjà en septembre 2023, la loi sur les plaques d’immatriculation jaune et noire avait été modifiée au Luxembourg. En effet, administrativement cohabitaient deux types de plaques. La “série courante” attachée à un véhicule (et donc changeait de main à chaque changement de propriétaire) et la “série personnalisée” donc qui restaient à tout jamais reliée à un seul et même individu. Sauf que « cette dualité a conduit à beaucoup d’ambiguïté et un nombre important de numéros ont été bloqués parce qu’ils ont été réservés sans jamais enregistrer un véhicule en lien », a reconnu la ministre Yuriko Backes.
Pour résoudre le problème, le législateur a “fait le ménage”. Depuis la réforme, toutes les caractéristiques des nouvelles immatriculations sont liées exclusivement au propriétaire (particulier ou société).
Par ailleurs, si jusqu’alors transmettre un “plackennummer” personnalisé (ou “vanity plate” comme on dit aux États-Unis) au moyen d’une dérogation était envisageable, c’est désormais impossible.
Quiconque au Luxembourg souhaite conserver sa plaque d’immatriculation doit également le signaler rapidement à l’administration. En effet, le numéro n’est plus liée à la personne qui a cédé son véhicule que pour une durée d’un an. Passé ce délai, cette identification peut être réattribuée à un nouvel automobiliste.
Sens interdits ⛔
Au Luxembourg, la liberté de “concevoir” sa plaque personnalisée est le principe de base. Cependant, le système a fixé certaines limites. Ainsi, les lettres I et O ne peuvent être employées (risquant d’être confondues aux 1 ou 0 à l’occasion d’un contrôle radar ou d’une identification).
Le duo AA ne peut être utilisé que pour des véhicules appartenant à l’État, tout comme CD (corps diplomatiques) ne revient qu’aux véhicules des ambassades. La combinaison ZZ ne peut être apposée que sur quelques véhicules de travail ; elle indique qu’ils sont soumis à des règles fiscales spéciales. De plus, les véhicules assignés à la Chambre des députés portent tous un P dans leur plaque (suivi d’un chiffre entre 1 et 99).
Mais surtout des mélanges douteux de caractères ont été interdits au Grand-Duché. Cela va de PD (pédérastes, indulte homophobe); WC (toilettes) ou KK (caca) à d’autres doublons rappelant le langage nazi comme SS ou SA mais aussi KZ (abréviation en allemand de camp de concentration) voire HJ (Jeunesse hitlérienne)
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