L’État luxembourgeois met le vélo cargo sur la voie royale
Publié
par
Yves Greis
le 27/08/2024 à 17:08
Au Luxembourg, le précédent gouvernement s’était donné pour mission d’encourager (financièrement) le déploiement des vélos dans la circulation. Même l’actuel ministre de l’Environnement (CSV) avait salué l’action menée par son prédécesseur (Déi Greng) indiquant que cette opération avait connu « un succès fou ».
Mais maintenant que 80.657 achats de vélo (électriques pour la plupart) ont été subventionnés, Serge Wilmes et la nouvelle majorité n’ont pas l’intention de reconduire tel quel le dispositif. Dès le 1er octobre prochain, seuls les ménages défavorisés (bénéficiant de l’allocation de vie chère ou de la Prime énergie) seront soutenus pour s’équiper en deux-roues.
Le nouveau ministre de l’Environnement s’est expliqué sans détour sur ce virage pris : « Plus de 80.000 demandes ont été introduites ces cinq dernières années. Mais je ne vois pas 80.000 vélos circuler dans l’espace public ! Normalement, on devrait être au niveau des Pays-Bas, du Danemark, mais on ne l’est pas… »
Échange possible
Bref après avoir laissé coulé près de 35 millions d’euros en primes pour les particuliers désireux de pédaler, le gouvernement entend sérieusement resserré le robinet…
Désormais, c’est la promotion des vélos-cargos qui va être encouragée. Ces grands vélos permettent de transporter personnes ou marchandises dans le baquet installé à l’arrière ou devant le cycliste au guidon. Ils conviennent, par exemple, pour conduire les enfants à l’école ou pour effectuer les commissions de la semaine. Il ne s’agit donc pas de véhicules de sport ou de loisirs, mais bien réservé à un usage quotidien. D’ailleurs dans des villes comme Amsterdam, ces “Bakfiets” font déjà partie du paysage urbain.
Jo Klein, collaborateur de l’association ProVelo, salue cette nouveauté. Les activistes du vélo demandent depuis longtemps la promotion de ce type de moyen de déplacement. « Car ils ont le potentiel de remplacer une voiture. » Les familles qui ont deux voitures pourraient en échanger une contre un vélo-cargo.
Cependant, l’achat d’un tel véhicule représente un investissement plus important pour les particuliers, en comparaison avec un vélo “classique”. Selon Jo Klein. il faut assumer une dépense entre 5.000 à 7.000 euros. Même plafonnées à 1.000 €, les primes couvrant 50% de la facture (hors TVA) devraient donc être un soutien appréciable… et un bon accélérateur pour ce type d’acquisition.
Toutefois, la multiplication du vélo-cargo va vite se confronter à une réalité : bien des obstacles sont encore sur la route de ce type d'engins. Peu d'infrastructures routières ou cyclables sont encore adaptées à ces modèles plutôt encombrants. Ici ce sont des barrières qui empêchent le passage, là-bas c'est un virage trop abrupt imprenable par un cargo-bike de 2,60m d'envergure, etc.
Le ministre Serge Wilmes en a conscience et déjà il a déclaré : « Le plus important, si nous voulons avoir plus de trafic cycliste, c'est l'infrastructure ».
En janvier dernier, le gouvernement avait annoncé son intention de réviser les subventions "bonus cklimat" liées au vélo, souhaitant leur donner une orientation plus sociale. Depuis, pas de doute, les derniers acheteurs ont pressé leur passage au magasin... et l'Administration de l'environnement a vu affluer en nombre les demandes de primes...
Ainsi d'une moyenne de 1.400 dossiers reçus/mois, le compteur a grimpé à 2.300 en mars dernier par exemple. Sachant néanmoins que les délais de traitement (qui avaient posé problème ces dernières années) se sont nettement améliorés. L'administration assure tout traiter désormais en un semestre.
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Toutefois, la multiplication du vélo-cargo va vite se confronter à une réalité : bien des obstacles sont encore sur la route de ce type d'engins. Peu d'infrastructures routières ou cyclables sont encore adaptées à ces modèles plutôt encombrants. Ici ce sont des barrières qui empêchent le passage, là-bas c'est un virage trop abrupt imprenable par un cargo-bike de 2,60m d'envergure, etc.
Le ministre Serge Wilmes en a conscience et déjà il a déclaré : « Le plus important, si nous voulons avoir plus de trafic cycliste, c'est l'infrastructure ».
En janvier dernier, le gouvernement avait annoncé son intention de réviser les subventions "bonus climat" liées au vélo, souhaitant leur donner une orientation plus sociale. Depuis, pas de doute, les derniers acheteurs ont pressé leur passage au magasin... et l'Administration de l'environnement a vu affluer en nombre les demandes de primes...
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