35 accidents mortels en douze mois, 231 accidents avec blessés graves : 2022 n’aura pas été la meilleure année question sécurité routière au Grand-Duché. Des mauvais chiffres que le ministre de la Mobilité explique, notamment, par un “effet post-Covid”. Après des mois de confinement, des années de déplacements limités (télétravail, restrictions sanitaires), la circulation a repris de plus belle. Et immanquablement le nombre de soucis sur les routes avec…

D’ailleurs, le nombre de personnes ayant perdu la vue dans des incidents routiers a bondi : 36 personnes décédées en 12 mois, soit + 67% en comparaison avec 2021 !

Mais pour François Bausch, il ne faut pas s’attacher à ce taux “impressionnant”. Le Luxembourg étant un petit pays, chaque impact se traduit vite par des ratios importants. Ainsi, sur les 20 derniers années, le nombre de victimes a baissé de 2013 % (!), ce qui est un écart nettement plus valorisant…

D’ailleurs, si le bilan 2022 n’a rien d’honorable, le pays n’est pas en si mauvaise place à l’échelle européenne. En matière d’accidentologie, le Luxembourg se situe ainsi à la 9ème place dans l’UE. Au passage, il est à noter que même des “bons élèves” au volant comme le Danemark ou la Suède ont vu leur nombre de blessés/tués croitre l’an dernier sur leurs routes.

Formation / Prévention / Répression

Si l’accroissement du nombre d’automobilistes, de motards, de cyclistes et de piétons a forcément joué sur l’accidentologie, les deux causes principales de faits significatifs restent -hélas- toujours les mêmes : excès de vitesse d’abord, abus d’alcool ensuite. Et la multiplication des contrôles par la Police luxembourgeoise ne semble pas contrecarrer ces méfaits.

Sauf… sauf quand il est question de radar fixe. Là, note le ministre, autour de chaque équipement de mesure de vitesse, le nombre d’accidents baisse, voire devient nul. A l’exemple de ce qui s’est passé sur la N11. Faudrait-il donc aller au-delà des 25 points de contrôle déjà installés sur le pays ?

François Bausch ne répond pas directement à la question, dans une question parlementaire qui lui était adressée. Se contentant de jouer la carte “formation/prévention/répression”. Et d’annoncer qu’une nouvelle campagne de sensibilisation aux dangers de la route allait d’ailleurs être lancée.

Toujours est-il qu'après des opérations spécifiques auprès des motards, des utilisateurs de mobile au volant, la sévérité va se poursuivre cet été et dans les mois à venir. La peur des sanctions peut ainsi jouer en faveur du bilan 2023. Plus question de revivre une année comme la précédente avec 36 morts et plus de 1.300 blessés au compteur.

 

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