Le rail français bénéficiera bien de 220 millions d’euros du Luxembourg
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 20/03/2023 à 06:03
En matière d’infrastructure, 2030 approche à la vitesse du TGV. Et alors qu’à cet horizon, le Luxembourg aura besoin de recruter 300.000 nouveaux employés, la question du déplacement quotidien de ces actifs constitue déjà un sérieux casse-tête. Alors oui, il faut investir sur le rail et vite. Donc pas question de ralentir les projets pour des questions d’argent qui viendrait à manquer.
C’est la position adoptée par le gouvernement Bettel ces dernières. Résultat: de nombreux cofinancements sont venus arroser des projets d’infrastructures devant faciliter la mobilité entre Lorraine et Grand-Duché. Des P+R (à Thionville, à Longwy notamment), des quais rallongés pour accueillir des rames toujours plus longues, des propositions de liaisons par bus ont ainsi bénéficié du soutien du pays-hôte.
En 2018, le Luxembourg s’était engagé ainsi pour 110 millions d’euros. La somme a été revue à la hausse; elle a doublé maintenant. Avec le sentiment que plus d’euros accordés allaient booster les initiatives, les projets et les investissements côté français. Et cela d’autant que la coopération sur ce point veut que la France mette autant à la poche désormais. Aussi va pour 220 millions d’euros de crédits à accorder dans ce qui reste de la décennie.
23.000 passagers aux heures de pointe
Les réalisations citées plus haut continueront à être “encouragées” donc par la manne luxembourgeoise. Mais une bonne partie de l’enveloppe servira aussi à la mise en service du futur Centre de maintenance des rames TER à Montigny. La cinquantaine de mécaniciens et techniciens qui y travailleront ne devant uniquement se préoccuper de l’entretien des wagons et locomotives en service sur le Sillon lorrain.
La Région Grand Est envisage de débourser 90 M€ pour ce site, le Grand-Duché financera une part. Sachant que le centre aura notamment sous son aile les futures rames double étage qui s’apprêtent à être mises sur les rails en 2024. L’objectif affiché étant de disposer de suffisamment de matériels en état pour assurer l’aller ou le retour de 23.000 passagers aux heures de pointe.
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En plus de participer à ce renforcement des capacités, l’enveloppe du Grand-Duché servira aussi à quelques travaux sur le réseau lui-même. A l’exemple de ce sas fret qui pourrait être construit au sud de la gare de triage de Bettembourg.
Le ministère de la Mobilité envisage une rallonge de 10 millions d’euros. Celle-ci vient d’être discuté en commission à la Chambre des députés. Ce bonus serait fléché vers des l’amélioration des transports en commun routiers transfrontaliers et l’amélioration du réseau routier. Pas dit toutefois que cet argent soit mis à disposition du projet d’A31bis toujours en suspends.
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