La barrière d’entrée qui ne se lève pas alors qu’il semble y avoir encore des places libres. Des abonnés du P+R Belval qui doivent trouver une place de stationnement ailleurs que dans “leur” parking. Depuis quelques semaines, le désordre règne autour de l’installation, et cette colère a fini par remonter aux oreilles de Yuriko Backes. La ministre de la mobilité étant interpellée sur ces possibles dysfonctionnements via une question parlementaire.

Première réaction de la ministre : en finir avec l’idée que c’est le nouveau système d’accès (installé depuis l’été 2023) qui n’est pas adapté. Le dispositif donnerait ainsi satisfaction dans la gestion des entrées/sorties du parking-relais. Et Yuriko Backes de rappeler au passage que le système permet aussi de lire automatiquement les plaques d’immatriculation, veille au système de gratuité via l’appli CFL aux usagers adoptant ensuite un moyen de transport en commun) ou permet le paiement en ligne de son stationnement.

Alors d’où vient le problème ? Pour le ministère, la réponse tient en un mot : succès ! En effet, le P+R attire de plus en plus de monde. En témoignent les taux de remplissage moyen enregistrés en semaine. Quand en septembre 2023 ils n’étaient que de 26%, les voilà passés à… 99,6% le mois dernier. C’est full, complet, vollständig !

Ventouses et gratuité

Dès le début de cette année, du lundi au vendredi, les quelque 1.600 places disponibles ont été occupées à 50% de moyenne, relate ainsi la ministre. Et en février, un incendie est venu réduire les capacités d’accueil. Pendant six mois, il a fallu faire avec près de 330 emplacements en moins!

Si, depuis la rentrée, les conducteurs disposent de 1.400 places, la pression pour s’y garer est toujours plus forte. Jusqu’à la saturation aujourd’hui…

La totalité des 500 abonnements ouverts aux particuliers sont d’ailleurs octroyés, et quasiment pareil pour les formules à destination des entreprises du quartier. Pour les salariés de ces dernières il s’agit de disposer d’une solution de stationnement à proximité de leur lieu de travail, mais pour la 1ère catégorie l’objectif est tout autre : en effet, en se garant à Belval en prenant qui un bus, qui un train qui (demain) le tram, la gratuité du P+R est offerte. L’idée étant de favoriser ce type de déplacement plutôt que la voiture.

Mais on voit désormais le revers de la médaille : les voitures-ventouses dominent le parking du matin au soir… Pourtant, assure la ministre, les CFL qui gèrent le parking ont adapté le niveau d’abonnements proposés aux capacités et selon les Chemins de fer tout client -hors rush- devrait être en mesure de stationner avec encore facilité. Il faut croire que non…

Alors que Belval se développe encore et encore (bureaux, commerces comme habitat), il va donc vite falloir se pencher sur la question du stationnement pour celles et ceux qui y vivent, y travaillent, y font leur achat ou s’y rendent pour leurs loisirs. Les 5 étages du P+R et les autres emplacements aériens ou souterrains s’avérant d’ores et déjà en état de saturation ou presque.

 

⛽En rubrique TRAFIC,
comparez le prix des carburants