La moitié des frontaliers met plus d’une heure pour aller travailler
Publié
par
Romain S.
le 26/04/2019 à 12:04
6 commentaires
C’est LE gros caillou dans la chaussure des travailleurs frontaliers. Le trajet, le fameux, responsable des journées de travail « à la parisienne ». Trajet-boulot-dodo pour les plus courageux ou les moins bien lotis, c’est selon.
Et la tendance ne va pas en s’arrangeant, loin s’en faut, d’autant que le flot de navetteurs n’a pas vocation à se tarir, bien au contraire.
Alors, bien souvent, quel que soit le moyen de déplacement, il faut savoir prendre son mal en patience. Après tout, « on n’a rien sans rien » ou « il faut savoir ce que l’on veut ».
Lire : Les bus pourraient éviter les bouchons en heure de pointe
Mais alors, combien de temps les frontaliers mettent-ils au juste à venir travailler ? Les réponses recueillies après notre sondage sur la question au mois de mars permettent d’en avoir un aperçu représentatif.
Quelque 3.236 personnes y ont répondu, au moment d’exploiter les résultats. En voici le constat tiré.
La voiture, mode de transport largement majoritaire
Déjà, 66,2 % des votants ont indiqué venir de France et 27 % de Belgique, les principaux pays représentés dans ce sondage.
Lire : La gratuité des transports s’appliquera aussi pour des gares frontalières
La voiture s’avère être, de très loin, le mode de déplacement le plus fréquent des travailleurs puisqu’ils sont 72,3 % à l’utiliser. Le train est le second mode de transport le plus usité (21,5 %) devant le bus (5,4 %).
En termes de distance, très peu (7,2 %) résident dans les environs immédiats de leur lieu de travail, à savoir moins de 20 km.
La majorité doit parcourir entre 36 et 50 km (27,9 %) ou entre 21 et 35 km (27,6 %). Un votant sur cinq (21,5 %) compte même entre 51 et 70 km et 15,8 % plus de 70 km.
12 % des sondés comptent plus d’1h30 par aller
Compte tenu des ralentissements sur la route et des problèmes qui surviennent sur les voies, la durée de déplacement ne correspond bien souvent pas à ce qu’elle serait en cas de circulation fluide et sans accroc.
Ainsi, 38,3 % des sondés indiquent être dans les transports (voitures, bus, trains…) entre 1h et 1h30 par aller. 28,6 % transitent entre 45 minutes et 1h et 13,5 % entre une demi-heure et trois quarts d’heure.
Circuler pendant plus d’1h30 par voyage n’est d’ailleurs pas si rare puisque 11,8 % des sondés sont dans ce cas.
En outre, un navetteur sur deux utilisant la voiture (49,6 %) estime perdre moins de 30 min par trajet dans les bouchons. En revanche, pour près de 40 % d’entre eux, c’est entre 30 min et 1h. Pour 12,3 %, c’est même plus d’1h.
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Il y'a 5 ans c'était hype d'acheter dans les villages, à Zoufftgen par exemple... Maintenant leur belle maison de 400000 euros est invendable, chaque matin le patelin se transforme en embouteillage géant!
tyllia
Ah je fais partie des 12% de + de 1h30...
Donc une hybride pour consommer moins et des livres audio pour passer le temsp :D
roudeleiw
Je perd 30 minutes (hors imprévus sur la route) par jour en prenant les transports en communs, mais quel confort de pouvoir boire tranquilement son café en lisant ou écoutant de la musique, ou discuter avec des amis (rencontrés dans le train). Prendre la voiture est une source de stress pour moi, entre les bouchons set les chauffards. Le gain économique certe substantiel n'est que secondaire à mes yeux. C'est vrai, des retards de 5 à 10 minutes sont fréquents, il suffit d'en tenir compte. Les retarts plus long sont rarissimes (cfl). En voiture c'est bien pire.
titipsi
Pour moi, l'équation est simple : je prends les transports en commun si au total cela prend pas plus de temps qu'en voiture et qu'ils m'offrent un minimum de confort. Résultat : ce n'est pas le cas.
Il y a des soirs (mais parfois aussi des après-midi où le bus 222 par exemple ne passe pas au Kircherg pendant 30 minutes alors qu'il devrait passer toutes les 10 minutes) il me faut au moins 1h30 pour parcourir 30 km (Kirchberg-Steinfort) contre 45 min en voiture par le nord (via Mersch et 40 km)!
Vu les inconvénients des transports en commun, bruits, manque d'éducation des gens, personnes maladies, odeurs, promiscuité, combinées aux retards, puisque mon patron m'offre la voiture, je vais sans doute abandonner le bus comme loa mopitié de mes collègues. Même avec les bouchons du matin à l'heure de pointe, il ne me faut jamais plus d'une 1h pour arriver au Kirchberg. Le jours où le sbus seront prioritaires sur la voie et auront tout lke long un couloir réservé, ce jour là je reprendrai peut-être le bus.
Quant au train, ce serait l'idéal si ma société se situait près de la gare mais ce n'est pas le cas. Le temps d'aller à la gare puis de prendre le train et ensuite une correspondance, je perds encore plus de temps que de prendre le bus puis le tram.
De plus, il y a le confort et la pollution. A par certains autocars, les bus ressemblent de plus en plus à des wagons à bestiaux inconfortables aux sièges trop étroits, notamment les bus hybrides ! Mais même les autocars sont bruyants et trèsn inconfortables aux places arrières. Quand aux vieux bus en accordéon, certains font plus de bruit et polluent plus que les camions ! Et après ca on vous met les arrêts à 2 m de la circulation ! Bonjour pour ceux qui on de l'asthme ou sont allergiques aux particules fines :-(
Enfin, on peut se demander pourquoi la majorité des clients sont des étudiants et des femmes ou des personnes âgées ? Car monsieur a pris la voiture de société ou son 4x4 polluant et ne fréquente pas les transports en commun !
Maintenant vous savez pourquoi au Luxembourg, les transports en commun sont juste bons pour les pauvres et pourquoi, sans sérieuse amélioration, je ne compte plus m'en servir, même gratuitement :-(
Le nombre de frontaliers va doubler d'ici 2030, tout comme malheureusement le temps de trajet.. Ceux qui habitent à proximité de la frontière et/ou prennent le train souffriront moins que les autres!