Automne 2024 : pour la ministre de la Mobilité et des Travaux publics luxembourgeoise, voilà la date à retenir sur le chantier actuel d’élargissement de l’A3. Oui encore un bon semestre de chantier et la mise 2×3 voies entre la Croix de Gasperich et Berchem sera achevée et opérationnelle. Avec en plus, assure Yuriko Backes, l’ouverture du nouveau pont permettant de traverser l’autoroute entre Berchem à Kockelscheuer.

C’est aussi pour cette saison que le passage à faune, juste à la frontière franco-luxembourgeoise, sera achevé. La ministre indiquant que le calendrier prévoit même la fin des travaux pour l’été et quelques semaines nécessaires ensuite pour les « aménagements écologiques » autour de la passerelle réservée aux animaux.

Par contre, pas d’illusion à se faire sur le timing de la suite de l’élargissement de l’A3 : il y a du retard en perspective. Avant d’entamer la construction d’une nouvelle voie de circulation supplémentaire, dans le secteur de Livange, les navetteurs devraient être tranquilles quelques temps.

Priorité au bus et covoiturage

En cause, reconnaît Yuriko Backes, des dossiers de soumission de travaux toujours en cours en d’élaboration… Plutôt déconcertant pour un investissement annoncé depuis près d’une décennie maintenant ! Donc là, rien à attendre avant mi-2025, avertit la responsable.

Résultat, alors que son prédécesseur François Bausch avait déjà reculé de quatre ans le terme de la totalité du chantier de mise à 2×3 voies, la ministre repousse encore de deux ans la conclusion annoncée des adaptations de l’A3 à un trafic toujours conséquent : fin 2030 devant acter le terme de  la troisième phase, entre la Croix de Bettembourg et la frontière française

En attendant que, côté lorrain, l’initiative A31bis permette éventuellement aussi le passage à 2×3 voies, la ministre luxembourgeoise confirme que la voie supplémentaire sera avant tout priorisée au passage des bus et des adeptes du covoiturage.

Dommage que d’un pays à l’autre, le chantier ne puisse être coordonné soit dit en passant. En effet, les usagers des cars RGTR transfrontaliers et covoitureurs auraient tout à gagner (du temps d’abord) avec un axe clairement établi pour leurs déplacements pendulaires du matin et du soir.

Le projet “envisagé” pour l’A31bis au nord de Thionville.

 

D’ailleurs, même si le Luxembourg n’a pas à se mêler du dossier français (qui, au mieux, débutera en 2035), la ministre glisse une suggestion à ses collègues : « Vu que le gain de temps potentiel conféré par une voie réservée au bus et covoiturage est encore plus grand sur l’A31, à cause de la longueur du tronçon et de l’espacement des échangeurs, il serait bénéfique pour la mobilité transfrontalière si une telle priorisation était également intégrée dans le projet de l’A31 ».

L’idée a bien été évoquée (plutôt via la bande d’arrêt d’urgence) mais pas forcément validée, contrairement à celle de la mise en place d’un péage qui semble plus que probable pour la future portion de contournement de Thionville… Sachant tout de même que, sitôt passée la sous-préfecture, 12,4 kilomètres d’autoroute devraient aussi bénéficier d’une voie supplémentaire.

 

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