En octobre dernier, les deux ministres des Transports belges et luxembourgeois avaient signé une belle déclaration d’intention. But de l’accord : moderniser les liaisons ferrées entre le Royaume et le Grand-Duché afin que la part de frontaliers belges choisissant le rail pour leurs déplacements quotidiens double d’ici 2040 (de 15 à 30% donc).

Pour cette “opération séduction”, le Luxembourg avait déjà apporté quelques engagements. Les CFL envisageaient notamment de supprimer plusieurs passages à niveau sur la ligne Est-Ouest. De quoi sécuriser la liaison et la faire gagner en vitesse, gage intéressant pour attirer plus d’usagers. Autre volonté : mettre à disposition des clients belges des navettes modernes, plus confortables.

Ainsi, les toutes nouvelles rames Coradia (en test depuis janvier 2023) pourraient prochainement faire leur apparition sur les lignes menant de la capitale luxembourgeoise vers Arlon, Athus ou Virton par exemple. Idéalement, cela pourrait se faire à compter du 1er trimestre 2024.

Mais si les chemins de fer luxembourgeois feront un effort sur les automotrices et wagons, la SNCB n’entend pas être en reste. Ainsi, la compagnie belge s’est-elle décidé à exploiter ses toutes nouvelles voitures M7 sur la ligne Bruxelles-Luxembourg. Une liaison qui peinent à être modernisée mais pour laquelle les deux États voisins sont à la recherche de financements rapides notamment auprès de l’Europe.

Les M7 ont d’ores et déjà été commandées (aussi bien pour les voyages entre les deux capitales que pour d’autres lignes d’ailleurs). Et leur déploiement est prévu dans le nouveau plan de transports de la SNCB 2024-26, y compris pour la ligne 162.

Ces voitures, en partie assemblées dans des ateliers à Bruges, disposent de deux étages. Elle seront adaptées aux personnes à mobilité réduite, via notamment des rampes d’accès coulissantes. Des rampes utiles également aux passagers qui viendraient à utiliser leur vélo.

Mais l’inquiétude des autorités belges vient du calendrier tenu ou non par le groupe industriel Alstom. Le fournisseur a déjà versé 80 millions d’euros de pénalités pour des retards dans la livraison de voitures M7  justement. Un retard que le ministre des transports, Georges Gilkinet n’a pas manqué de reprocher à son fournisseur.

Début 2023 encore, le responsable politique écologistes soulignaient d’ailleurs que ces ajournements de livraison affectaient la ponctualité du réseau belge. En effet, la SNCB se voyait contrainte de mettre en circulation des rames anciennes, moins fiables et plus souvent en panne.

Au total, la commande passée à Alstom compte plus de 1.300 unités (une centaine sont déjà en service).

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