La vitesse est (et reste depuis des années) la 1ère cause d’accidents au Luxembourg. Et, sans relâche, la Sécurité routière insiste sur l’urgence à lever le pied en ville, là où la circulation est la plus dangereuse, en adoptant une règle de simple : le 30 km/h partout en agglomération. Dernièrement encore, la directrice de l’asbl le réclamait encore.

Mais la proposition d’Isabelle Medinger comme d’autres se heurte souvent à l’ironie moqueuse des usagers de la route : impossible, infaisable, y a déjà trop de bouchons… Mais la responsable de persévérer : « La politique ne doit pas se laisser guider par les sentiments ou les habitudes des gens ! » Tout aussi inlassablement, la Sécurité routière rappelle que si Luxembourg-ville n’a pas encore opté pour cette limitation généralisée, que si le Code de la route luxembourgeois ne l’a pas encore intégré, il existe déjà bien des cités où motards et conducteurs se doivent de respecter cette allure réduite.

Des exemples ? 🇮🇹Milan s’apprête à adopter la mesure. Mais avant la “belle Italienne”, 🇫🇮Helsinki, 🇳🇱Amsterdam, 🇧🇪Bruxelles, 🇩🇪Berlin ou 🇪🇸Madrid et Valence ont franchi le cap. Des grandes villes, au trafic intense, mais qui ont réduit la vitesse dans la majeure partie de leurs rues.

Des avantages reconnus

D’autres cas encore ? Bilbao, au pays basque, 🇨🇭Bâle la suissesse ou encore 🇦🇹Graz, en Autriche, qui avait fait ce choix dès… 1992 !

En France ? Il y a bien sût l’exemple de 🇫🇷Paris qui, depuis 2021, a demandé aux conducteurs de s’en tenir aux 30 km/h sur la plupart de ses axes. Mais avant la capitale, Nancy, Lorient ville prudente“,  Lille (en 2019), Nantes (2020) ou encore agglomération toute entière de Grenoble avaient montré la voie.

Alors, certes, parmi la centaine de communes du Luxembourg, certaines ont opté pour le 30 km/h sur certaines zones (abords des écoles, à proximité de zones de rencontres piétons-vélos, etc), la Sécurité routière veut que l’ensemble du pays embraye maintenant la seconde vitesse et installent les panneaux limitateurs.

Rien dans le programme gouvernemental n’évoque toutefois cette piste. Dans l’Accord de coalition signé par CSV et DP, la seule référence à cette problématique consiste à vouloir étudier la mise en place, sur le réseau routier, de  « limitations variables en fonction des conditions de circulation et en fonction du moment de la journée ».

Côté Sécuritè routière, on espère que la nouvelle ministre de la Mobilité, Yuriko Backes, sera sensible aux arguments plaidant en faveur du 30 km/h : dangerosité réduite (un quart d’accidents corporels en moins !), diminution du niveau sonore dans l’environnement urbain (abaisser la vitesse de 20 km/h revient à faire diminuer de 3 décibels le bruit du passage de véhicules), un sentiment de sécurité renforcé pour les autres usagers (entraînant un report vers les mobilités douces, marche, vélo, etc). Sans oublier une facture de carburant allégée par une vitesse moindre. Tout bénéfice donc !

 

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