« Une ligne à problèmes » :  c’est par cette formule que le LCGB, syndicat majoritaire dans le secteur du transport public, qualifie la ligne RGTR qui relie la capitale du Grand-Duché à Villerupt, juste de l’autre côté de la frontière. Un trajet où les conducteurs subissent menaces verbales quand ce ne sont pas des attaques physiques. Un personnel a ainsi, dernièrement, été frappé au point que son état nécessite des points de suture…

Aussi, relayant les craintes des conducteurs, le LCGB parle de « situation critique (…) climat de peur, stress et d’insécurité inacceptable ». Et de lancer un appel au ministère de la Mobilité pour qu’il se préoccupe plus de la protection et de la santé des chauffeurs assurant les liaisons régionales et transfrontalières.

Où en est l’installation promise depuis longtemps de cabines de sécurité dans les cars RGTR ? Aujourd’hui, selon le syndicat, seulement 43% des bus disposeraient de cette structure. « Cela reste insuffisant. » Aussi, le ministère luxembourgeois est-il invité à inciter les compagnies à investir dans pareilles cabines plus vite, avec une priorisation sur les lignes « les plus exposées ». Villerupt par exemple, mais aussi Longwy ou Mont-Saint-Martin toujours côté français…

En relation avec Police et Gendarmerie

Mais les revendications déposées sur le bureau de la ministre Yuriko Backes ne se limite pas à ces cabines. Il faudrait aussi renforcer la présence de force de l’ordre aux arrêts de bus « dans les zones sensibles » (à négocier donc avec les polices ou gendarmeries locales) voire même des contrôles à bord des véhicules côté français (via des patrouilles franco-luxembourgeoises comme dans les trains ?).

L’idée d’accorder aussi des formations en gestion des conflits et des situations de tension est aussi une piste évoquée. Tout comme l’accompagnement psychologique « systématique » pour les conducteurs victimes d’agressions ou en situation de stress chronique.

Il y a quelque temps, suite à divers problèmes sur la ligne menant à Mont-Saint-Martin, les autorités luxembourgeoises avaient décidé de suspendre les passages dans cette cité de Meurthe-et-Moselle.

 

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