Bettembourg : les ennuis vont bientôt commencer
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 17/01/2024 à 06:01
Nul ne pourra dire qu’il n’était pas prévenu… En effet, voilà des mois que CFL et commune de Bettembourg avertissent : installer l’infrastructure qui viendra remplacer le pont Emile Hammerel vieillissant (au-dessus des voies ferrées) ne se fera pas sans quelques tracas. Cela aussi bien pour les populations locales, que les usagers de la N13, les passagers des trains au sud du pays comme les navetteurs frontaliers.
Car ce n’est pas un “simple” chantier de renforcement qui attend l’endroit mais bien la mise en place d’un nouvel ouvrage, en l’occurrence un bowstring de 148 m de long pour 20 m de haut dans sa partie la plus élevée. Une structure qui sera assemblée pièce par pièce depuis l’ancien parking de la gare (fermé depuis fin novembre) et dont l’achèvement n’est pas prévu avant mai… 2025 !
La première étape majeure est maintenant attendue pour le 15 mars. À compter de cette date, il en sera fini de toute circulation routière sur le pont datant des années 70 et en mauvais état. Tout un plan de déviations sera mis en place pour qu’automobilistes, livreurs, poids-lourds trouvent tout de même leur chemin dans Bettembourg ou pour traverser la commune.
Un mois (et plus) sans trains
Mais c’est surtout dès le 13 juillet que l’impact de ce chantier de 18 millions d’euros deviendra majeur. Cette fois, la circulation des trains qui sera interrompue. En totalité ! Plus un TER assurant la liaison entre la Lorraine et Luxembourg, plus une rame CFL arrivant de Rodange ou Esch, plus un TGV en provenance ou à destination de Paris…
Il en sera ainsi pendant quatre semaines. Un délai bien long pour les habitués du rail mais un temps d’arrêt calculé au plus juste pour positionner l’impressionnante nouvelle structure au-dessus des rails. A priori, le 12 août, cette partie du chantier sera achevée.
Mais cela ne se traduira pas pour autant par la reprise du trafic ferroviaire via Bettembourg. En effet, d’autres opérations (sur le rail cette fois) empêcheront la circulation des rames vers la capitale jusqu’à quelques jours de la rentrée en septembre 2024…
Si les CFL ont autorisé le chantier à la période la plus creuse en terme de clientèle impactée, les Chemins de fer luxembourgeois réfléchissent déjà à l’organisation de navettes bus pour pallier l’absence de trains. Plus de détails ne tarderont pas aux beaux jours.
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