On aurait tort de limiter l’activité des CFL aux seuls trains. Certes, le rail, les 6,7 millions de passagers transportés et l’activité fret ferroviaire constitue le vaisseau amiral de la Compagnie mais l’entreprise fait aussi dans la voiture. Avec une formule d’autopartage désormais disponible via 64 stations au Luxembourg. Ainsi Flex suit sa route depuis 2018.

L’an passé, cette offre de voitures et camionnettes en “libre service” a conquis encore un peu plus d’usagers. Un bond même de + 25% avec 15.812 conducteurs ayant choisi d’emprunter les autos. Et, parole de Pit Reiter -gérant de CFL Mobility- l’initiative en garde sous le pied. Autrement dit, « le potentiel de croissance de Flex reste important ».

Dans l’air du temps, le principe que chacun ne dispose plus d’un véhicule limité à son usage personnel (le plus souvent à l’arrêt) mais partage une flotte à disposition dans le pays fait ainsi de plus en plus d’adeptes. Les communes adhèrent au principe en laissant de plus en plus d’emplacements pour la création de stations Flex (+ 4 en 1 an). Côté particuliers, la facilité avec laquelle l’application dédiée donne les clefs pour un trajet à sa convenance trouve, là aussi, un écho favorable.

De nouvelles stations

Mais s’il est un marché que vise le service, c’est aussi celui des entreprises. Des sociétés qui n’auraient pas obligatoirement intérêt à acheter des voitures ou s’engager dans un leasing quand un simple abonnement pour les déplacements de tel salarié peut s’avérer moins coûteux…

Dans les perspectives de développement, il est aussi question d’intégrer à la flotte plus de camionnettes. La demande en véhicules à grand volume de chargement pouvant être mieux satisfaite, via des formules de carsharing, notamment les week-ends, estime la compagnie.

Reste que même si les CFL dans leur ensemble ont vu leur chiffre d'affaires progresser (1,13 milliards d'€ en 2023) et leur résultat net gonfler (18,3 M€), l'activité Flex entre encore dans la colonne "pertes" du groupe aux 5.125 salariés. Mais le déficit tend à diminuer...

De quoi laisser Pit Reiner sur la voie de l'optimisme : « Nous voulons rester le plus grand prestataire de carsharing du pays », assure-t-il en projetant déjà de nouvelles stations du côté de Luxembourg-ville ou Esch-sur-Alzette.

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