Au 1er janvier 2023, les Français vont affluer aux pompes à essence luxembourgeoises
Publié
par
Edouard Trèfle
le 30/12/2022 à 05:12
Depuis fin novembre, le “tourisme à la pompe” a retrouvé tout son intérêt pour nombre de frontaliers. Après quelques mois de baisse de compétitivité par rapport à leurs voisines françaises, belges ou allemandes, les stations-services du Luxembourg ont (un peu) retrouvé le sourire. Et pour le passage à la nouvelle année, les pompistes du Grand-Duché devraient revoir les volumes vendus grimper encore.
En effet, même si la taxe CO va faire grimper de quelques euros les tarifs à la pompe, l’impact sera atténué par la fin de la ristourne de 10 cents par litre jusqu’alors en vigueur côté français. L’écart de prix pourrait approcher les 20 centimes/l.
Ce rabais avait été décidé par le gouvernement Macron dès avril 2022. L’Etat français avait alors décidé d’une réduction de 18 cents/l. Et cela afin de contrecarrer la flambée des tarifs pour les consommateurs. L’aide avait même été réhaussée à 30 cents ensuite, avant de retomber à 10 cents depuis la mi-novembre.
L'aide change de forme
Mais alors que faire son plein reste coûteux, Paris a décidé d’assister sous une nouvelle forme les ménages les moins aisés. Cela prendra la forme d’une "indemnité carburant". Le montant de cette aide pourrait atteindre jusqu’à 100 € sur 2023, et bénéficier à près de 10 millions de Français.
Côté Belge, l’Etat fédéral préfère lui jongler avec les taxes pour plafonner les prix dans les stations-service du Royaume. Mais pour les 50 000 frontaliers belges, faire le plein côté Luxembourg restera toujours rentable en ce début 2023.
Les usagers allemands, résidents dans les Länder voisins de la Moselle, conserveront eux aussi un intérêt à remplir leur réservoir au Grand-Duché.
Une bonne nouvelle
L’attractivité confirmée des pompes luxembourgeoises constitue une bonne nouvelle pour l’économie luxembourgeoises. Déjà parce que le secteur emploie près de 2 600 collaborateurs.
Ensuite parce que la vente de carburants offre de confortables revenus à l’Etat. On parle ici d’une recette de l’ordre de 2 milliards d’euros. Une somme engrangée grâce aux accises et TVA ponctionnées sur la distribution des carburants mais aussi les droits de concession autoroutières sur les ventes d’essence ou diesel.
Retrouvez le comparatif des prix des carburants sur la Grande Région dans notre rubrique TRAFIC
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