Adrienne, infirmière : “Ce que l’on entend sur les Luxembourgeois n’est pas vrai !”
Publié
par
CaptainListe
le 09/01/2015 à 14:01
À bientôt 30 ans, Adrienne, pacsée sans enfant, est infirmière dans une maison de retraite de Esch-sur-Alzette. Pour elle, la vie de frontalière était une évidence : “je suis frontalière depuis toujours, je suis née à Longwy et mon frère travaillait à Luxembourg, alors pourquoi pas moi ?” annonce-t-elle à lesfrontaliers.lu.
Infirmière diplômée d’Etat depuis 2007, Adrienne a d’abord travaillé en Belgique pendant deux ans, puis elle a ouvert son cabinet d’infirmière en France. Elle cesse cependant ses activités pour des raisons personnelles et trouve un emploi dans une maison de retraite d’Esch-sur-Alzette, où elle travaille maintenant depuis 5 ans : “mon métier est identique peu importent les frontières, mais en France, le salaire est divisé par 2 par rapport au Luxembourg“.
Jamais d’embouteillages et 3350 € nets par mois !
“Je vis ma vie de frontalière vraiment très bien, affirme Adrienne, j’ai des horaires décalés, donc je n’ai jamais d’embouteillages“. Ainsi, en venant de Guénange, elle passe seulement 30 minutes aller et 30 minutes retour dans la voiture et pratique aussi régulièrement le covoiturage avec ses collègues.
Côté salaire, avec son CDI et ses 40 heures par semaine, Adrienne gagne 3350€ net par mois, avec 2 dimanches travaillés : “j’ai une évolution de salaire chaque année. En 5 ans j’ai gagné 500€/net par mois. Jamais cela ne serait possible ailleurs ! Sinon, je n’ai pas d’autres avantages si ce n’est une carte Sympass et le parking gratuit au boulot“.
Ce que l’on entend sur les Luxembourgeois n’est pas vrai !
D’après Adrienne, l’équipe qui travaille avec elle dans la maison de retraite est multiculturelle et très soudée : “j’ai trouvé de super collègues et amis en venant au Luxembourg ! Et ce que l’on peut entendre sur la mentalité luxembourgeoise par rapport aux frontaliers ne s’avère pas vrai ! En tout cas, pas sur mon lieu de travail. L’entente et le lien entre collègues sont géniaux. D’ailleurs, la langue s’apprend tout doucement. Même moi qui détestais l’allemand plus jeune, je me prends au jeu de parler le Luxembourgeois“.
Si Adrienne apprécie ses collègues luxembourgeois, elle aime aussi le pays : “je sors très souvent au Luxembourg, il y a de bons restaurants, variés. C’est une ville active avec des magasins, des cafés, des bars et boîtes de nuit. Il y a pleins d’endroits attractifs !” conclut-elle.
Travailler au Luxembourg : un véritable “privilège”
Une chose est certaine, Adrienne ne manque pas de motivation : “je souhaite faire toute ma carrière au Luxembourg, affirme la jeune Guénangeoise. Mon niveau de vie est vraiment meilleur que si je travaillais en France où il me serait difficile d’être propriétaire par exemple et où les fins de mois seraient compliquées. Alors que là, je fais ce que j’ai envie grâce à ce privilège“.
Un témoignage qui donne envie de devenir frontalier !
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c est normal adrienne pour toi , si tu t abaisse , et repond oui , oui chef !
goudurix
Adrienne a raison. Il y les Frontaliers qui fréquentent quotidiennement des Luxembourgeois dans leur travail et il y a les Frontaliers qui ne fréquentent, en grande majorité, que d'autres frontaliers dans leur travail. De plus Adrienne est couverte par la meilleure convention collective du pays, supérieure à celle des banques. Ceci explique cela sur son salaire dont la progression de par sa grille s'arrêtera plus vite que pour d'autres conventions, soit dans une quinzaine d'années pour elle
linf54
Ceci est vrai, en 2033 me semble t-il de tête ce sera ma dernière augmentation, mais j'aurai déjà atteind un brut qui sera doublé par rapport au départ. J'estime que cela reste correcte. Avec une retraite estimée qui sera plutôt interessante.
Bonne continuation.
banguera
oui oui , je pense que la réalité est tout de meme legerement différante , ceci dit tant mieux si c''est emplois vous convient sur tous les plans c'est rare a notre époque
linf54
La réalité est simplement différente par rapport à d'autres frontaliers qui n'ont pas la chance d'avoir des horaires 6h-14h ou 14h-22h car le trajet se rallonge. Après, tout ce qui est écrit est vrai. La grille des salaires due à notre convention est bonne, mais elle l'est encore plus en milieu hospitalier. Autre chose, juste le métier en actes dit techniques est pauvre en maison de retraite ce que je déplore. Mais pour le moment, j'ai trouvé un équilibre grâce à l'entre-aide qui existe dans notre maison et à la bonne entente. :-) En espérant que cela perdure, malheureusement, rien n'est éternel.
Bonne continuation
linf54
La réalité est simplement différente par rapport à d'autres frontaliers qui n'ont pas la chance d'avoir des horaires 6h-14h ou 14h-22h car le trajet se rallonge. Après, tout ce qui est écrit est vrai. La grille des salaires due à notre convention est bonne, mais elle l'est encore plus en milieu hospitalier. Autre chose, juste le métier en actes dit techniques est pauvre en maison de retraite ce que je déplore. Mais pour le moment, j'ai trouvé un équilibre grâce à l'entre-aide qui existe dans notre maison et à la bonne entente. :-) En espérant que cela perdure, malheureusement, rien n'est éternel.
Bonne continuation
cocker
Il est vrai ce témoignage donne envie de passer la frontière surtout quand il n'y a pas de stress lié aux enfants ! Profitez de votre vie avant que cela ne se complique ! J'ai vécu la même expériençe il y a 17 ans ...