Hier soir pour les voyageurs SNCF à partir de 18 h 15 c'était mission impossible, Pékin Express et Koh Lanta réunis.
J'espère que tout le monde est arrivé à bon port parce que ce n'était pas gagné.
18 h 15 supprimé, 18 h 30 supprimé, 18 h 40 supprimé, 19 h 15 supprimé, question d'habitude mais là où ça s'est corsé c'est qu'au niveau information c'était le désert de Gobi mêlé à un jeu de dupe (contre information : départ pour Metz officiellement annoncé par "Ici la voix austère" voie 4 CD après 30 minutes d'attente... à compter les mouches... dans ce faux train fantôme qui en définitive partait pour Longwy, nous devions notre salut à une sympathique voyageuse meurthe et mosellane longovicienne (l'antagonisme 57 - 54 est une invention de nos politiques pour nous diviser camarades : - ) qui avait des infos contradictoires mais pour le coup plus vraies que les officielles (vous me suivez... ne vous inquiétez pas nous non plus on ne suivait plus rien... on ne savait plus sur quel quai danser...) Une fois dirigés vers les quais de bus pour Bettembourg, une autre fois vers les quais de trains pour Bettembourg (ils voulaient nous faire descendre au parc merveilleux alors que nous on aurait préférer se diriger vers walygator...C'était une chienlit comme on en fait plus... on a vécu mai 68 en août.
Le comportement de ces nauvragés de ce n'importe na couac divergeait : certains décidèrent de faire un after work et surtout un after jepeuxpasrentréchezmoi improvisé dans le bistrot le plus près de la gare avec les aborigènes de ce quartier haut en couleur (dépaysement garanti : j'irai presque dormir chez vous), d'autres choisirent d'aller manger de peur d'arriver trop tard à la maison (surtout les hommes), d'autres ont pris d'assaut le 300 (en repassant par la caisse départ : 5 euros le retour en autocar... en véritable précurseurs de la loi Macron), d'autres ont fait les 100 pas du hall de la gare au quai des bus/du quai des bus au hall de la gare/du hall de la gare au quai des bus et du quai des bus (vous connaissez la suite) pour des navettes virtuelles pour Bettembourg parce qu'elles n'étaient toujours pas en ligne de mire (Anne ma soeur Anne ne vois-tu rien venir), d'autres encore comme moi ont décidé d'attendre le 19 h 31 TGV en partance pour Paris (je n'ai aucun mérite, j'aime Paris).
Nous étions très peu au départ du TGV (on en avait perdu beaucoup en route de soldats Pithivier : notre pauvre 7e compagnie était littéralement décimée). J'ai rencontré une copine qui n'avait peur que d'une chose que la contrôleuse (je sais le féminin ça sonne toujours bizarre) nous interdise de monter à bord pour cause de réservation obligatoire. Sa crainte s'est vite dissipée en gare de Bettembourg (arrêt exceptionnel) : nous partîmes 500 mais par un prompt renfort nous nous vîmes 3000 en arrivant à Bettembourg (ceux qui avaient été "affrêtés" par train étaient déjà présents sur le quai et d'autres dans un flot ininterrompu à la descente des bus déferlaient tel un tsunami humain très impressionnant.
Le TGV fit également un arrêt exceptionnel à Hettange Grande et je ne sais pas si à l'heure qu'il est avec tous ces arrêts exceptionnels (y a-t-il également eu arrêt chez Waly, à Woippy, à Montigny, à Marly, à Rémilly, à Ennery, à Vigy, à Froidcul) les vrais voyageurs qui avaient payés leur réservation pour Paris sont arrivés quelque part.
Nous ne savons pas ce qui s'est réellement passé mais je vous ai trouvé d'un calme olympien et d'une philosophie à toute épreuve qui force le respect : vous irez loin, très loin... un peu plus loin que Bettembourg j'espère.
Vous êtes les héros des temps modernes, des warriors... plus rien ne peut vous arriver... c'est vous qui méritez la prime charbon et le transport gratuit à vie pour vos grands parents, vos parents et vos enfants.
Paix et respect à vie.