Société ou particulier, à chacun sa baisse d’impôt
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 12/06/2024 à 11:06
Pas de nouvel impôt durant son mandat, Luc Frieden en a pris l’engagement. Mais, à l’heure de tenir son 1er discours sur l’état de la Nation, c’est surtout la baisse du poids de la fiscalité qu’a tenu à confirmer le Premier ministre. Et de reprendre à son compte une mesure déjà décidée en mars 2023, à l’occasion de la tripartite d’alors : 2025 sera marquée par une révision des seuils d’imposition.
Comme cela avait été le cas au 1er janvier 2024 (« avec 1.100 euros de réduction d’impôt pour certains »), le fisc va donc réviser ses barèmes au 1er janvier 2025. Et le chrétien-social de ne rien trouver à redire à cela : « Il s’agit d’une mesure qui fait sens économiquement et socialement », assure-t-il. Trop content d’avoir dans son jeu une carte pour « redonner du pouvoir d’achat » à ses concitoyens et aux frontaliers.
Certes, cette fois, l’impact sur le porte-monnaie sera moindre. Mais personne ne boudera son plaisir de cet ajustement à hauteur de 2,5 tranches d’indexation, il y aura moins à verser l’an prochain au titre de la fiscalité réclamée aux salariés comme aux retraités du Luxembourg.
La suite ? Luc Frieden n’a pas voulu l’évoquer, se contentant juste de confirmer une prochaine diminution de l’impôt pesant sur les familles monoparentales (les plus en risque de pauvreté) dès 2025. Tout comme d’ici deux ans, une vaste réforme du système fiscal sera engagée.
Taux, prime et régime
Mais pas question de négliger le tissu économique dans les annonces fiscales. Et Luc Frieden a tenu à annoncer aussi une « adaptation du taux d’imposition des entreprises à la moyenne internationale ». Concrètement, dès le 1er janvier 2025, le taux d’impôt sur les sociétés (Kierperschaftssteiersaz) passera de 17 à 16 %.
Le gouvernement insiste pour donner aux entreprises un « cadre fiscal attractif ». Cela passera également par des changements, en 2025, sur la prime participative et le régime d’impatriation (permettant de favoriser le recrutement de salariés hautement qualifiés à l’étranger), a assuré le Premier ministre laissant à son ministre des Finances, Gilles Roth, le soin de s’atteler à ces changements.
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