Les hybrides rechargeables laissées en bord de route
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 02/12/2024 à 13:12
1 commentaire
En décidant de ne pas toucher à l’avantage fiscal accordé aux salariés disposant d’une voiture électrique en guise de véhicule de fonction, le gouvernement luxembourgeois a fait… 16.000 heureux. Autant d’automobilistes et conductrices qui pourront continuer à déduire le même pourcentage de leur impôt. Et cela jusque fin 2026, s’est même engagé le Premier ministre Luc Frieden.
Incontestablement, le geste est fort. Pour les salariés (en leur assurant encore un gain de pouvoir d’achat), mais aussi pour le marché automobile du Grand-Duché. Avec ce maintien du bonus fiscal, les concessions vont pouvoir continuer à placer de plus en plus de modèles full electric aux sociétés. Et, les professionnels savent combien ce marché est actuellement primordial dans le déploiement de l’électro-mobilité au pays…
Ainsi, selon la House of automobile (HOA), 61% des véhicules électriques nouvellement immatriculés l’ont été au nom de sociétés depuis janvier 2024. Et sans ce “geste fiscal”, la confédération auto luxembourgeoise estime que l’adoption des véhicules électriques aurait pu être freiné.
Comme les modèles essence/diesel
Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Non, estime la HOA justement. Car si la prolongation « marque une étape clé dans le soutien à la transition énergétique », elle reste trop limitée encore.
En effet, le gouvernement a fait aussi le choix de ne pas maintenir le même niveau d’avantage fiscal pour les véhicules hybrides rechargeables. Les plug-in hybrides voient en effet, dès ce 1er janvier 2025, la déduction possible diminuer, idem que pour les modèles essence et diesel.
Pour les professionnels, voilà qui pourrait rendre plus compliqué la réalisation de l’objectif national de disposer d’un parc de véhicules électriques de 49% d’ici 2030.
Les modèles hybrides rechargeables jouent pourtant « un rôle non négligeable dans la
transition énergétique » insiste la House of automobile. Car même si de plus en plus d’entreprises du pays disposent de bornes de recharge, ce n’est pas le cas de toutes. Pour ces infrastructures non-équipées pour le rechargement régulier de véhicules 100% électriques, les modèles hybrides constituent une orientation plus facile à adopter.
On saura bientôt si le gouvernement aura été sensible à cette argumentation; les orientations budgétaires devant être discutées à la Chambre mi-décembre. Mais pas certain que le ministre des Finances soit ouvert à plus de “cadeaux fiscaux” que ceux déjà consentis…
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Mods355
Une décision pas forcément incohérente dans la mesure où ce type de véhicule s'avère, en conditions d'utilisations réelles, bien plus polluant qu'un véhicule thermique équivalent.
Donc "Les modèles hybrides rechargeables jouent pourtant « un rôle non négligeable dans latransition énergétique » insiste la House of automobile.", on se demande bien en quoi ?? Il ne faut pas être ingénieur pour savoir qu'un véhicule alourdi de 300kg sera bien moins efficient tant en mode thermique qu'en mode hybride ou électrique...
En conditions réelles, il suffit de comparer des modèles déjà sur le marché pour se rendre compte que les consommations fantaisistes annoncées type 1,9l/100 sont souvent en réalité de l'ordre des 6l ... comme, voir plus, qu'avec une thermique... point d'écologie ni de transition la dedans mais plutôt un futur "diesel gate"...