Une population qui va grandissante, une main-d’œuvre toujours plus importante, des sociétés se multipliant, des règles qui se diversifient : les missions du fisc luxembourgeois s’agrandissent d’année en année. Et, en arrivant aux commandes de l’Administration des contributions directes début 2024, son nouveau directeur n’a pu que constater que l’ACD manquait de bras.

Si aujourd’hui, l’ACD s’appuie sur un millier d’agents, Jean -Paul Olinger annonce déjà vouloir en recruter… 500 ! Et visiblement le chiffre ne heurte pas son ministre de tutelle (Finances). Ainsi, Gilles Roth vient-il de confirmer cette volonté de nommer un demi-millier de nouveaux fonctionnaires pour cette administration indispensable au bon fonction du pays. Elle a ainsi tout de même permis à l’État d’encaisser 13,87 milliards d’euros d’impôts et taxes diverses en 2023 !

Selon le ministre, « à moyen terme », les perspectives de l’ACD mise sur les départs en pension vieillesse d’environ 300 personnels. Il faudra bien les compenser. Et comme le travail va crescendo, embaucher au-delà de ce chiffre apparait logique. Avec un plafond à atteindre de 1.300 agents en poste pour l’avenir, selon les vues de Gilles Roth.

Une attractivité à travailler

Et déjà la répartition des futures recrues semble claire dans les esprits. Il faudra du monde dans les ressources humaines (recrutement, formation, gestion du personnel). L’ACD compte aussi se renforcer côté informaticiens et spécialistes de la data-science (digitalisation oblige).

Mais pas question d’oublier le “cœur de métier” avec l’ouverture de places pour des « fiscalistes, des auditeurs, des économistes, avocats, contrôleurs, gestionnaires et managers », liste Gilles Roth dans une réponse parlementaire. Autant d’embauchés indispensables alors que l’Administration traite déjà chaque année de l’ordre de 348.000 dossiers de personnes physiques, 121.000 dossiers d’entreprises et assure l’envoi, la réception (et la vérification) d’un million de fiches d’imposition.

Mais ce n’est pas parce que le navire attend des renforts que les moussaillons se précipitent sur le quai visiblement. Et le ministre des Finances de reconnaître que « la marque employeur ainsi que la communication doivent raison être considérablement élargies ». Autrement dit : il est urgent de rendre le fisc sexy comme potentiel patron, attirant plus de profils et suffisamment dynamique pour conserver dans ses rangs des « personnes compétentes et motivées ». 

Cette attractivité, le directeur de l’ACD (un ancien de l’Union des entreprises luxembourgeoises) devra la développer en interne  « pour offrir des opportunités et des perspectives de carrière », comme en externe pour motiver plus de candidats à répondre aux offres d’emploi proposées.

 

Quels abattements fiscaux appliquer ?
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