Les ménages qui se chauffent au mazout la payent. Les automobilistes et les routiers la payent à chaque plein. Les industriels la payent quand leur activité nécessitent l’usage d’énergie fossile la paye. Depuis 2021, la taxe Carbone a ainsi fait son apparition dans la société au Luxembourg. Un “impôt vert” puisque sa finalité est que chacun adopte des comportements moins polluants. Un “impôt vert” qui tombe donc dans les poches de l’État.

Mais combien cela a-t-il déjà rapporté, viennent d’interroger les députés Luc Emering et André Bauler. Un peu plus de 908 millions d’euros déjà, vient de leur répondre le ministre de l’Environnement, Serge Wilmes. Pas mal en 4 ans seulement…

Chaque année, le montant collectée via cette "taxe CO2" n'a fait qu'augmenter. Et cela quels que soient les efforts des uns et des autres pour réduire leur empreinte carbone. En effet, même si l'usage de certains combustibles a pu diminuer (diesel par exemple), chaque 1er janvier voit le poids de la taxe augmenter un peu plus. Une hausse qui avait été annoncée dès sa naissance.

Ainsi, en 2021, il n'était question d'une taxe de 20 euros/tonne de dioxyde de carbone émise. À raison d'une augmentation fixée à + 5 € à chaque nouvelle année, le Grand-Duché perçoit aujourd'hui 40 €/tonne. Un doublement de poids que les changements d'attitude (plus d'énergies renouvelables, des moteurs moins gourmands, des modes de production améliorés) ne suffisent à compenser donc.

Reste que pour l'instant, pas question de sortir de la progression décidée par le Plan national d'énergie climat (PNEC). Au 1er janvier 2026, la taxe passera donc bien à 45 €/t.

Mais, que les grincheux tempèrent la colère : cette taxe est utile ! Il ne s'agit pas d'une usine à gaz dont on ne connait pas les buts, au contraire. Ainsi « la moitié des recettes est prévue pour des mesures de protection du climat, l'autre moitié pour des mesures de compensation sociale », rappelle Serge Wilmes.

Concrètement, c'est notamment cette fiscalité qui participe au financement du crédit d'impôt CO2 (dont bénéficient les salariés) ou de l'allocation de vie chère versés aux ménages les plus en difficulté du pays. Ce sont aussi dans ces millions d'euros que le Gouvernement puise pour encourager le déploiement de panneaux solaires, l'achat de voitures électriques, la pose de bornes de recharge, la création de parcs éoliens ou l'achat de vélos cargos notamment.

Et la loi stipule bien que tout ce qui provient de la taxe carbone doit revenir dans ces seules missions.


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