Une soixantaine de pages : la présentation du budget 2025 prévu pour le Grand-Duché ne manquait pas de chiffres ou d’annonces. Mais, ce 9 octobre, devant la Chambre des députés, Gilles Roth était attendu sur la question fiscale. Le nouveau gouvernement a beaucoup promis, allait-il tenir parole ? Et le ministre des Finances de clarifier déjà bien des points.

L’individualisation de l’impôt ? Son administration y travail et les premières propositions devraient arriver courant 2025. La nouvelle révision du barème d’imposition sur le revenu (après celle du 1er janvier dernier) ? Elle aura bien lieu. Et au 1er janvier, les diverses tranches d’imposition seront bien réajustées de 2,5 tranches d’imposition. De quoi dégager un peu plus de pouvoir d’achat pour les salariés, fonctionnaires et retraités frontaliers et résidents. Cela correspond à -6,3% d’impôt pour la plupart des contribuables.

Mais si le ministre chrétien-social (CSV) a surpris son monde, c’est bien en annonçant non pas l’allégement mais la suppression pure et simple de l’impôt pesant sur les milliers d’employé-e-s touchant le salaire social minimum non qualifié (2.570 € brut/mois pour un adulte à temps plein). Une annonce qui deviendra effective là aussi dès le 1er janvier prochain.

Pour Gilles Roth : « Il s’agit là d’une avancée sociale historique pour notre pays. Une étape souvent réclamée ; ce gouvernement l’a fait ! ».

Les monoparentaux entendus

L’annonce tombe pile dans un moment où les rapports se sont brutalement tendus entre gouvernement et syndicats. Que ce soit sur la question des retraites ou des conventions collectives, plusieurs (gros) points de désaccords (profonds) ont refait surface dans le débat public. Voilà qui mettra un peu de baume sur ces déchirures. Et le ministre d’insister d’ailleurs sur le “volet social” de son budget : « La lutte contre la pauvreté constitue une priorité absolue de ce gouvernement. Et les les transferts sociaux pointent toujours à 47 % des dépenses de l’Administration centrale, soit 13 milliards d’euros.»

Dans ce contexte, l’annonce d’une nouvelle formule de calcul de l’impôt de la classe 1A (célibataires, veufs-ves ou parents isolés) tombe bien également. Il est aussi question d’accroitre la déduction pour frais de 10%. La tranche exonérée passera donc de 24.800€ à 26.400€. En dessous de ce revenu annuel, là encore plus d’impôt !

Les monoparentaux bénéficieront également d’un nouveau crédit d’impôt : 3.504 €/an (contre 2.505€ actuellement). Sans oublier la hausse du maximum abattable par enfant ne vivant pas dans le foyer fiscal. Lui passe à 5.424 euros/.

Pour le ministre des Finances, ces divers points s’alignent dans la logique des premières mesures déjà prises par le gouvernement en place depuis novembre 2023. Selon Gilles Roth, déjà, « la réduction moyenne de la charge fiscale a été de – 17,4 % depuis le 1er janvier 2024 » pour l’ensemble des actifs et retraités du pays.

 

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