« Du vol… », « une hausse d’impôt cachée ! » : pas contente la présidente de l’OGBL quand elle en vient à parler de l’index. Et Nora Back l’a encore redit au cours d’une conférence de presse évoquant les attentes du premier syndicat du Luxembourg : pour elle, le système de progression des salaires et pensions en fonction de la hausse de l’inflation peut s’avérer un jeu de dupes.

Pour l’OGBL, l’Etat reprendrait d’une main ce qui serait accordé d’une autre main. Ainsi, sur les +2,5% d’augmentation accordée, le “bénéfice réel” ne serait, après impôt, que de 1,7%. L’imposition privant d’un réel rattrapage de la hausse des prix employés du privé, fonctionnaires et retraités.

Et le système peut ainsi durer longtemps tant que les barèmes d’imposition ne changeront pas, dénonce l’OGBL. Ainsi, le syndicat aimerait voir la pression fiscale s’adapter aux montées de l’inflation.

Le dispositif ne serait pas sans conséquences car, à défaut, depuis 2017 et les 5 déclenchements d’index sous les gouvernements Bettel, la perte de pouvoir d’achat approcherait les 21,8%. Un abaissement des capacités financières affectant d’ailleurs plus la classe moyenne que les hauts salaires…

« On perd à tous les coups »

Ainsi, alors que le prochain index est attendu pour ce tout début 2023, l’OGBL encourage le gouvernement à adapter le système fiscale. Une option que la ministre des Finances, Yuricko Backes, ne repousse pas. A condition toutefois que le pays dispose de réserves financières suffisamment conséquentes…

Une décision qui serait d'autant plus importante que, pour l'an prochain, nul ne sait encore s'il faudra 2 ou 3 index au fil des 12 mois de 2023. Sans cette modification, en tous cas, la présidente de l’OGBL le martèle : « On perd à tous les coups ».

Pour rappel : Luxembourg et Belgique sont le seuls Etats européens à avoir encore un système d’indexation des salaires.

 

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