Bien sûr que tout le monde rêve d’un Luxembourg où le tabac ferait moins de ravages sur la santé, l’alcool serait consommé avec modération et où les carburants fossiles et polluants seraient de l’histoire ancienne. Enfin, tout le monde, sauf peut-être, le ministre des Finances du Grand-Duché… En effet, la consommation de ces produits entraine des recettes fiscales toujours intéressantes quand on gère les caisses publiques.

En 2024, tous impôts, taxes et droits confondus, l’État a encaissé près 25 milliards d’euros. De quoi rassurer le ministre Gilles Roth. Et en fait près de 10% trouvent leur origine dans les millions de cigarettes vendues, les millions de m3 d’essence et diesel distribués et les milliers d’hectolitres de vins, bières et autres liqueurs consommés. Trois postes de consommation qui, d’une année à l’autre, ont permis de collecter 173 millions d’euros supplémentaires, rien qu’en droits d’accises. On ne parle même pas de la TVA donc…

Avant tout, ce sont bien les recettes dégagées des ventes de tabac qui reste la principale source de gains fiscaux pour le budget du Luxembourg parmi les 3 produits évoqués ici. Ainsi, en 2024, les achats de tabac à rouler, cartouches de cigarettes ou de cigares ont rapporté 🚬1,2 milliard d’euros de gains.

Pétrole = mine d’or

Même si le Luxembourg a augmenté les prix du tabac l’an passé et au 1er janvier, rien ne semble altérer l’attrait des fumeurs pour les pots et paquets vendus au Grand-Duché, les tarifs restants bien plus attractifs et la politique sanitaire n’ayant toujours pas demandé à “cacher” ces produits (comme cela va être le cas en Belgique dès avril prochain)

D’une année à l’autre, les droits d’accises sur le tabac auront rapporté 172 millions d’euros supplémentaires. Soit 16% de plus.

Sur la même période, les accises liées aux ventes d’alcools ont, elles, progressé de + 3%. Ici, il est question de 🍷72,5 millions d’euros de recettes grâce aux bouteilles et canettes achetées.

Et les stations-services dans le paysage fiscal ? Bien sûr qu’elles représentent toujours une mine d’or ! Ainsi, près de ⛽870 M€ de droits d’accises encaissés l’an dernier l’ont été grâce aux pleins de réservoirs des automobilistes, routiers et motards.

Mais côté carburants, la situation suit deux tendances différentes. D’un côté, les recettes liées à la vente de l’essence augmentent (+ 7%), pour atteindre 🚘300 millions d’euros. De l’autre, les droits perçus sur le gasoil routier -vendu aux professionnels de la route- chutent, elles. Là, il est question de baisse des recettes de – 23% pour désormais 🚚569 M€ perçus “seulement”.

La raison de cette régression tient non seulement dans la mise en circulation de camions ou bus moins gourmands en diesel certes, mais surtout une concurrence des prix dans les pays voisins. Belgique en tête. Aussi, pour quelques dizaines d’euros par plein économisés, les transporteurs internationaux préfèrent de plus en plus un crochet par le Royaume qu’un stop au Grand-Duché. On ne peut pas tout avoir…

 

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