En 2021, douze enfants adoptés ont fait leur arrivée dans leur nouvelle famille luxembourgeoise, et 15 couples ont été autorisés à déposer une demande d’adoption. C’est peu mais ce n’est peut-être pas forcément pour cause de peu d’intérêt pour cette démarche. En effet, le Code civil se montrait particulièrement limitatif dans les possibilités de “filiation extérieure”.

D’où la volonté affichée par le gouvernement Bettel de modifier « ces conditions de fond ». Et ce 28 avril, choix a été fait de s’engager dans une révision des textes. Ainsi, les députés auront prochainement à se prononcer sur un projet de loi. Parmi les avancées attendues, l’ouverture du droit d’adoption aux couples vivant en partenariat enregistré (équivalent PACS) ou en concubinage de manière effective.

Au-delà de ces catégories, le texte prévoit aussi un élargissement aux célibataires qui souhaiteraient, par ce biais devenir papa ou maman via une adoption plénière. Jusqu’à présent, seule l’adoption simple leur était autorisée.

45 ans d’écart max

Par ailleurs, le texte introduirait une notion d’écart d’âge entre adoptant et adopté. Jusqu’à présent, seul l’âge minimum du ou des parents était écrit (25 ans et 21 ans pour le conjoint le plus jeune). A l’avenir, il faudra aussi tenir compte de la différence d’âge donc, celle-ci ne pouvant plus excéder 45 ans.

Un changement introduit qui fait écho aux propos que la cheffe du service de l’adoption luxembourgeois avait tenu à nos confrères de L’Essentiel : « On cherche des parents pour les enfants, pas des grands-parents ». On ne pouvait faire plus direct !

Il faut savoir qu’au Grand-Duché, l’adoption est sous la tutelle du ministère de l’Éducation et de la Jeunesse. C’est à lui que revient l’attribution des agréments officiels aux structures pouvant légalement proposées des mises en relation entre enfants/adultes et foyer désireux de les adopter.

Seuls trois organismes sont ainsi agréés, avec des accords passés chacun dans différents pays partenaires :

Seule la Croix Rouge supervise l’adoption de petits Luxembourgeois. En 2021, 3 bambins originaires du pays🇱🇺 ont aussi pu trouver une nouvelle parenté; tous étaient issus d’accouchements anonymes.

 

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