Certains salariés belges d’abord, français ensuite viennent d’en faire l’expérience : rien dans la loi ne contraint un employeur à libérer un de ses employés pour qu’il ou elle puisse suivre la première arrivée en classe de sa progéniture le jour de la reprise des cours. Et, certains parents luxembourgeois en feront parfois l’amère découverte à l’occasion de la rentée le 15 septembre prochain.

C’est ainsi, le Code du travail n’a rien prévu pour cette situation pourtant habituelle et à laquelle nombre d’employés et les entreprises du Grand-Duché doivent pourtant faire face chaque mois de septembre… Parmi tous les congés légaux ou extraordinaires introduits au pays, pas question de rentrée scolaire ! « Même le nouveau congé d’1 jour pour cas de force majeure qui vient d’être voté ne semble pas couvrir ce sujet », précise Nathalie Moschetti de la Chambre des salariés luxembourgeoise. Il parait plutôt destiné à être pris en cas de pépin de santé que pour retour en cours.

Même dans les conventions collectives en vigueur au Luxembourg, ce jour pourtant important parait ne figurer dans aucun texte. Tout juste peut-on, dans certains textes, trouver une possibilité de faire de la rentrée l’occasion de poser un “congé social”. Mais c’est une question d’interprétation de l’accord sectoriel signé.

Du flou et du cas par cas

Ainsi, par exemple, pour les personnels du secteur Soins, on peut lire dans la convention collective que le salarié a droit à un congé social notamment « lors d’événements en relation avec une des personnes composant le ménage du salarié (enfant, conjoint, partenaire‐sur présentation d’une fiche de ménage, parents) et pour laquelle l’assistance et l’intervention ponctuelle extraordinaire de la part du salarié s’avère être indispensable ». Mais l’exemple cité porte plus sur « des problèmes majeurs en relation avec la scolarité d’un enfant comme des interventions médico‐psycho‐ pédagogiques ».

Même flou dans la convention bancaire. Cette fois, le congé social (minimum 5 jours/an) voit son champ négocié dans chaque société entre la délégation du personnel et l’employeur. Un cas par cas qui, possiblement, peut donc être favorable aux parents qui ne devront pas obligatoirement piocher dans leur solde de jours de repos pour suivre leur ascendance à l’école. Solution qui reste un recours pour la plupart des papas et mamans pourtant.

Le plus fréquemment toutefois, solliciter à l’avance son supérieur hiérarchique ou son patron pour signaler une possible absence de quelques heures pour ce jour J reste la solution à privilégier. La dispense est alors souvent accordée. Auquel cas, il est conseillé de demander un écrit attestant de cette possibilité et ses modalités éventuelles de “rattrapage”. Le tout étant de ne pas se retrouver en situation d’absence injustifiée.

Attention : il est clair que rien n’oblige l’employeur à répondre positivement à la demande, surtout si votre présence est indispensable à une mission confiée. Et cela y compris en cas de sollicitation d’un congé payé.

Et si la question se pose à la veille de la rentrée de quelque 113.000 petits écoliers et élèves au Luxembourg, sachez qu’il n’existe pas plus de “droit rentrée” pour l’ensemble des parents de la Grande Région et même d’Europe.

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