Messieurs, sentez-vous vos droits menacés au Grand-Duché ? Votre parole sans intérêt ? La société vous respectant moins que par le passé, voire moins que ces dames ? À toutes ces questions, le député ADR Tom Weidig répond “oui”… Et ses inquiétudes viennent de se traduire par une question parlementaire pour savoir si, oui ou non, le nouveau gouvernement entendait créer un Conseil national des hommes.

Un CNH comme il existe un CNF en quelque sorte. Car depuis 1975, en effet, un Conseil national des Femmes agit au Luxembourg. Un organe consultatif dont l’avis compte sur les questions sociétales quand il s’agit pour le gouvernement d’envisager une nouvelle loi. Mais, aux yeux du parlementaire, il s’agit d’une «représentation unilatérale des femmes (….) une forme de sexisme » même.

Aussi, Tom Weidig vient-il d’interpeller la ministre de l’Égalité des genres et de la Diversité (MÉGA) par question parlementaire. Son interrogation : Yuriko Backes envisagerait-elle de donner naissance à un Conseil national des Hommes ? Une structure qui, selon le député, « il est surprenant qu’elle n’existe pas encore » dans un pays dont la population compte pourtant plus d’habitants (338.000) que d’habitantes (333.000). Même “supériorité numérique” sur le marché de l’emploi avec 282.000 salariés masculins pour 202.000 collègues féminines.

Respect, tolérance et ouverture

Pas sûr que les arguments aient payé en vue de la création d’un Conseil national des Hommes toutefois. Car même si aux yeux de Yuriko Backes « le bien-être des hommes joue un rôle important aux yeux du MÉGA », pareille structure ne manque pas forcément dans le paysage. Ainsi, rappelle la ministre, l’opinion masculine est déjà prise en compte via les avis sollicités auprès de diverses associations (comme Infomann). Et si le ministère entend cette parole, c’est bien pour œuvrer au mieux pour « les garçons et les hommes dans toutes les phases de leur vie ». 

De plus, créer ou pas un CNH ne dépend pas de la ministre mais bien d’une démarche “privée”.

Par ailleurs, au-delà d’opposer un sexe à l’autre, Yuriko Backes suit une autre voie. Une ligne menant vers « une société où chaque personne fait preuve de respect, tolérance et ouverture ». Entre les lignes, voilà un tacle adressé à la récente pétition souhaitant restreindre l’information du public scolaire sur les questions de genre ou de sexualité… Et la responsable politique libérale de poursuivre : « L’approche du ministère n’est donc pas liée à un seul sexe mais il s’agit du bien-être, respect et acceptation de tous et toutes».

Au passage, la ministre adresse aussi un coup de chapeau pour le rôle joué par le Conseil national des Femmes qui, « historiquement a beaucoup fait pour améliorer la situation des femmes ».

Mais il reste encore du travail. Yuriko Backes rappelant que se sont bien toujours les femmes qui sont le plus victimes de violences familiales au Grand-Duché? Toujours elles qui sont sous-représentés dans les instantes dirigeantes (dans le privé come dans le public ! Elles qui sont moins présentes dans certains secteurs d’études puis de carrières, etc.

Un récent rapport avait également mis en lumière que sur les questions de santé, les femmes n’avaient pas forcément la vie belle (même avec une espérance de vie supérieure – 84 ans). Des avancées comme un dépistage étendu du cancer du sein ou encore une meilleure prise en compte su statut de future ou nouvelle maman étant soulignées comme positives.

 

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