Xavier nous a contacté suite au témoignage de Carole, frontalière belge « J’aurais aimé ne jamais connaître le télétravail .»

Xavier travaille depuis 4 ans à 15 mn de chez lui à pied dans une banque au Luxembourg. Les deux années passées en présentiel l’ont marqué par son mal être latent dans son bureau, cet endroit « confiné » comme il dit.

Il a commencé dans le secteur bancaire en 2013. A l’époque, il était confiant et content de son nouveau job. Mais il ne pensait pas que les gens pouvaient être aussi méprisants envers lui pour une banale erreur de débutant.

Il venait de commencer et a commis une erreur, un oubli. La réaction de ses collègues a été trop forte, même « hystérique » comme il dit. Un bouleversement qui lui fait perdre confiance en lui et qui a malheureusement développé ses problèmes de santé.

Son bureau est un espace confiné

Ce qui lui déplaisait le plus au bureau, c’était l’ambiance, le climatisation qui lui posait des problèmes aux cervicales, les rhumes à répétition, les crises d’angoisse, la lumière artificielle, la promiscuité de ses collègues. « J’avais le sentiment d’être enfermé dans un bocal, même si j’avoue que j’ai passé de bons moments avec certains collègues.», précise-t-il.

Deux années de télétravail, une bonne efficacité et une meilleure santé

« Pendant les deux années de pandémie, j’ai eu la même efficacité de travail qu’au bureau. Télétravail ou en présentiel, le travail est fait de la même façon et les managers ont le même contrôle sur nous. », nous explique Xavier.

Depuis, sa santé s’est considérablement améliorée. Il peut prendre l’air sur son balcon et s’aérer un peu et voir la lumière naturelle. Mais dit-il : « Malgré tout, je fais moins de pauses à la maison qu’au bureau. »
En deux ans, il n’a eu que 3 jours de maladie, ce qui n’était pas le cas quand il venait au bureau où les jours d’arrêts étaient beaucoup plus nombreux.

Le retour au bureau est une angoisse

Pendant les deux années de télétravail, Xavier n’est retourné que 2 fois au bureau. « La seconde fois, j’ai dû rentrer chez moi en urgence, j’étais à deux doigts du malaise. »

Xavier s’interroge sur son avenir : « Je suis conscient qu’il faudra y retourner en espérant y aller le moins possible. Ou je devrai changer complètement d’orientation en occupant un poste plus humain et qui donne une réelle satisfaction… »

Le prénom a été changé

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