Oui, le Grand-Duché va produire des panneaux solaires ! Et ce dès la fin 2023 à en croire l’annonce faite par le groupe luxembourgeois SOCOM. Pour ce faire, l’industriel a choisi de s’allier avec un partenaire wallon, Evocells.

Ainsi va naître Solarcells. Et, seconde surprise, c’est en plein secteur urbain que le site de production compte s’implanter. L’usine doit ainsi fonctionner depuis l’ancien site libéré par le cigarettier Heintz Van Landewyck, au centre de la capitale Luxembourg à deux pas de la gare.

Dans un premier temps, cette unité (basée à Hollerich donc) devrait fabriquer de l’ordre de 100.000 panneaux solaires à l’année. Mais, pour Marc Thein -président du comité de direction de SOCOM- nul doute que l’entreprise doublera ce chiffre d’ici 2026.

Un optimisme que le responsable industriel justifie ainsi : « Il est plus facile de produire localement afin d’être moins dépendant de l’approvisionnement de composants et de livraisons venant de l’autre bout du monde ».

A 52 ans, SOCOM entame donc une nouvelle mue. Après être devenu un spécialiste dans le génie électrique, mécanique et la tuyauterie industrielle, le groupe crée cette joint-venture pour devenir un acteur central du solaire. Avec une vingtaine d’embauches directes à la clé.

Il est vrai que le marché du photovoltaïque a le vent en poupe, dans le pays et partout en Europe. Actuellement, 15% de l’électricité consommée au Grand-Duché provient déjà d’unités solaires. Le pays comptant déjà plus de 10.000 installations, aussi bien chez des particuliers que des entreprises d’ailleurs.

Moins de dépendance énergétique

Présents à l’annonce de cette implantation, les ministres de l’Economie et et de l’Energie n’ont pas boudé leur satisfaction.

Le premier, Franz Fayot, saluant l’initiative qui s’inscrit dans la volonté gouvernementale « d’assurer, à la fois, un développement économique durable, et la transition technologique et environnementale de notre tissu entrepreneurial ».

Le second, Claude Turmes, soulignant que Solarcells permettrait au pays de se libérer un peu plus de sa dépendance en matière énergétique.

Il faut en effet avoir en tête que le Luxembourg importe massivement son électricité. En 2021, 81% de ses besoins étaient assurés par des livraisons de Gigawatts produits à l’étranger, selon l’Institut luxembourgeois de régulation.

 

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