Une entreprise luxembourgeoise a choisi de ne plus imposer d’horaires à ses salariés
Publié
par
Chrystelle Thevenot
le 25/01/2022 à 15:01
3 commentaires
“Gérer sa charge de travail plutôt que de gérer son temps de présence”, tel est l’objectif de la nouvelle organisation proposée par David Gavroy – CEO de DG Group composé de 4 entreprises* au Luxembourg : « Nous souhaitons offrir cette liberté encore très peu inscrite dans les mœurs. Chacun organisera maintenant son temps de travail comme il le souhaite, sur base d’une relation sans contraintes professionnelles ».
Est-ce que la pandémie aurait donné des ailes à ce jeune chef d’entreprise ? Oui, indéniablement. Son seul défi ? Celui de déshabituer les salariés au système classique. L’entreprise compte 37 salariés dont 30 sont des frontaliers français et belges. Le secret pour que tout se passe bien ? « La confiance ».
3 questions à David Gavroy, PDG
Traduction de “Make you shin brighter” : vous faire briller davantage
Etes-vous soucieux du bien-être de vos salariés ?
David Gavroy : C’est une de mes priorités. Le bien-être au travail, c’est du « gagnant-gagnant ». Avec une quarantaine d’employés, notre groupe a une responsabilité physique et morale qui s’étend au-delà des devoirs et obligations légaux.
Afin de trouver le juste équilibre entre une vie privée et une vie professionnelle, j’ai proposé à mes équipes de libérer ses horaires. Chaque salarié organise sa journée en fonction de ses obligations. C’est mieux.
Est-ce que le confinement vous a aidé à prendre cette décision ?
David Gavroy : Incontestablement. Ce pas de géant est une nouvelle preuve de la digitalisation des entreprises concernées. L’infrastructure IT et les stress tests ont permis aux équipes de travailler sereinement à partir de leur salon lors du confinement, il aurait été dommage de limiter ce succès aux situations d’urgence.
Notre secteur d’activité nécessite beaucoup de réunions d’équipe mais certaines tâches peuvent être réalisées à distance. Je voudrais que mon équipe puisse se délester du poids que l’on connaît tous lorsqu’on est coincé entre le marteau et l’enclume.
Maintenant, elle pourra mettre sa famille, ses hobbys ou rendez-vous médicaux en priorité sans peur de représailles. Seules la loi luxembourgeoise et les dispositions impératives de l’Etat de résidence dans le cadre du télétravail devront être respectées.
Les salariés seront-ils soumis à des contrôles ?
David Gavroy : Plus d’horaires fixes, plus de contrôles. Les salariés n’ont qu’un seul mot d’ordre : le travail doit être fait dans les délais impartis. Que vous arriviez à 10 ou 11 heures, il n’y a aucun problème tant que le travail est réalisé. C’est d’ailleurs dans ce conteste que le système a fait ses preuves dans les sociétés étrangères : taux d’absentéisme proche de 0, turn-over quasi inexistant et salariés heureux.
Les gens ne vivent pas pour travailler. S’adapter au monde moderne, c’est aussi comprendre que les priorités sont aussi ailleurs.
Pour rappel
La durée normale de travail des salariés au Luxembourg est de 8 heures par jour et 40 heures par semaine.
Nota bene
*(NOOSPHERE Brand Strategy, Linc SA pour Yellow, Z6 Création Sàrl et Hello Deco Sàrl)
Lire Congés payés illimités pour des salariés belges, fallait y penser !
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Babaluba
Thats great, now they just need to also remove the stupid covid pass blackmail certificate, the global dictators imposed on us, that would be a step forward more than nothing for total employee freedom and well being.
bouil
"un seul mot d’ordre : le travail doit être fait dans les délais impartis" : des projets réalisés dans les délais, il y en a très peu. Surtout en IT. Je ne suis pas certain que ce soit un très bon mot d'ordre pour un respect de la balance vie pro / vie perso.
LaFlemme
David Gavroy, ce "grand" poseur d'autocollants / visionnaire du monde moderne qui a pu en un seul et unique point se rapprocher de ses gourous de la Silicon Valley : tout a l'air de mettre l'humain au premier plan, jusqu'au jour où l'on travaille pour lui.