Un « redressement timide »… Voilà certainement le sort qui attend le marché du travail au Grand-Duché dans les mois à venir. Une éclaircie au milieu d’un horizon professionnel que la progression des faillites au premier semestre ou les chiffres du chômage avaient tendance à noircir. Mais, parole d’experts du Statec, il y a lieu d’espérer. Et de baser cet optimiste sur un fait : « L’embellie conjoncturelle enregistrée au Luxembourg (et en zone euro) en ce début 2024 devrait, si elle se confirme, raviver le marché du travail à partir de la 2e moitié de l’année ».

Certes pour l’heure, le nombre de salariés en poste au Luxembourg n’a guère cessé de progresser. Pianissimo ma sano en quelque sorte. Avec 519.000 personnes en poste, le chiffre n’a même jamais été aussi haut. Avec, excusez du peu au sortir d’une année de récession, près de 5.000 nouvelles recrues en six mois. Et comme le dynamisme d’activité a marqué les six premiers mois de 2024, le Statec s’attend à un impact sur l’emploi « typiquement avec un décalage de 2-3 trimestres ».

Reste que ce que les analystes qualifient encore timidement comme « un certain rétablissement de l’emploi » ne tient qu’à de maigres fils. Un petit rebond de croissance, un optimisme affiché de la part de certains chefs d’entreprises au Grand-Duché et des perspectives d’embauche confirmées dans les secteurs du commerce de détail, les services non financiers et -surprise – la construction. Mais après tout ce dernier secteur a-t-il peut-être atteint son point le plus bas

Une progression proche du « pire »

Mais si le Statec se montre prudent à court terme, c’est parce que LE gros pourvoyeur d’emplois du pays manque à l’appel des recrutement. Ainsi, l’industrie a-t-elle sérieusement fait machine arrière sur ses besoins de main d’œuvre pour les mois à venir.

Aussi, dans un scénario médian, les experts tablent pour une progression de l’emploi de + 1,3% pour tout 2024. Soit, et c’est là que les pessimistes donnent de la voix « le pire résultat depuis le +1% de 200 ! ». De faire regretter notamment la séquence 2016-2019 où le pays recrutait + 3.4% d’employés supplémentaires chaque année…

Reste donc que les perspectives de signer un contrat de travail au Luxembourg restent positives, pour les postulants résidents, frontaliers comme expatriés. Mieux, si « le regain d'élan économique » se poursuit, 2025 pourrait accélérer un peu plus ces recrutements. Le marché de l'emploi progressant alors de +1,7% en 2025.

Mais, embauches ou pas, le Statec ne voit guère le chômage se dégonfler de sitôt. Touchant actuellement 5,7% de la population active, le taux de chômage pourrait passer à 5,9% l'an prochain. La barre des 18.000 Luxembourgeois demandeurs d'emploi serait alors à nouveau franchie.

 

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