Décidément, à chaque jour, une nouvelle colère entre LCGB, OGBL et les orientations du gouvernement Frieden-Bettel. Début octobre, les deux syndicats quittaient une réunion avec le ministre du Travail. Un départ suite à la prise de position de Georges Mischo sur une réforme à prévoir des modalités de signature des futures conventions collectives qui ne se feraient plus sans l’avis des forces syndicales. Mardi, une prise de position de la ministre Martine Deprez sur l’avenir du système de retraite relançait une nouvelle fâcherie. Cette fois, c’est l’annonce inattendue du dépôt d’un projet de loi visant à modifier la durée maximale du temps de travail dominical dans les commerces qui irritent Nora Back et Patrick Dury…

Vendredi soir, Georges Mischo a ainsi lâché un bref communiqué sur une possibilité d’extension de 4h à 8h des heures possiblement prestées le dimanche. Grosse annonce lâchée en catimini juste avant le week-end. Du coup, c’est la « consternation » du côté syndicat Commerce, Garages et Horeca de l’OGBL et de la fédération Services et Commerce du LCGB. 

Aussi, les deux syndicats réagissent en commun face à cette « effronterie rare ». Et de regretter que « malgré la demande persistante des syndicats de ne pas être mis devant des faits accomplis, le ministre n’est jamais revenu vers les syndicats avec un texte pouvant servir de base de discussions ». Un nouveau coup de canif au dialogue social qui prévaut habituellement au Luxembourg.

Le soutien de la Fédération des artisans

Pour les deux principales organisations syndicales du Luxembourg, il s’agit là d’une « décision unilatérale (…) ouvrant la voie à une possible libéralisation des heures d’ouverture et qui affaiblit aussi considérablement les conventions collectives de travail dans un secteur disposant déjà d’un faible taux de couverture (38% selon les derniers chiffres) ».

Au-delà du communiqué cosigné par LCGB et OGBL, les syndicats annoncent qu’ils entendent rassembler leurs structures pour « envisager d’éventuelles actions communes ». Voilà qui sent le piquet et les manifestations dans les jours et semaines à venir. 

Sur ce dossier du travail dominical, Georges Mischo et le gouvernement ont reçu le soutien de la Fédération des artisans. Un appui qui reprend quasi mot pour mot l’argumentaire avancé par le ministre du Travail d’ailleurs.

Ainsi, la structure patronale a-t-elle tenu à saluer « cette approche pragmatique et équilibrée qui renforce la capacité des entreprises à s’adapter aux réalités économiques tout en respectant les droits et le bien-être des salariés ». Rappelant au passage que dans le projet de loi à venir, il ne serait pas question de revenir sur la majoration accordée pour les heures de travail effectuées le dimanche (+ 70%).

 

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