Pas étonnant que les CFL recrutent à marche forcée. Non seulement les Chemins de fer luxembourgeois doivent pouvoir faire face à la hausse du nombre de voyageurs (28 millions l’an dernier) mais surtout ils doivent pallier à un certain manque de personnels dans des fonctions pourtant essentielles au bon fonctionnement du service. Il y a peu, l’impossibilité de disposer de suffisamment d’accompagnateurs de trains avaient conduit la compagnie à suspendre des liaisons. Mais le député Marc Goergen vient de soulever un nouveau problème : le cumul important de jours de repos non pris par certains agents. Les accompagnateurs mais aussi les conducteurs de trains.

À elles seules, ces deux catégories ont ainsi dans l’impossibilité de prendre 1.012 jours de repos l’an passé. Certes, ramené aux 330 effectifs concernés, cela peut sembler peu (3 jours/tête) mais la répartition du solde n’est pas si homogène. Certains cheminots sont à jour quand d’autres ont amoncelé beaucoup de jours, voire de semaines…

Pour le parlementaire, cette situation anormale nécessite une réaction urgente de la part des CFL. Déjà parce que le repos est un droit de tout salarié. Ensuite parce ce temps de “relâche” est primordiale pour assurer une bonne récupération physique et mentale. Ensuite parce que sans pause, le salarié se fatigue, voit son niveau de performance diminuer et sa santé s’altérer.

915 embauches sur deux ans

Et enfin, “last but not least”, « en étant actif 7 jours/7 ou au-delà de 48h/semaine, le conducteur ne peut pas travailler à 100% de concentration, ce qui n’est pas sans risque pour les passagers », rappelle le député Pirate. Le risque d’accident étant alors plus grand avec des personnels aux capacités d’attention ou de réflexes amoindries.

Pour la ministre de la Mobilité, la solution au problème tient bien à l’expansion des personnels employés dans ces missions. Et Yuriko Backes de rassurer en soulignant que « le nombre de recrutements à augmenter à nouveau en 2024 ». Une année durant laquelle les CFL comptent embaucher 400 nouveaux agents (contre 515 en 2023 déjà). Sachant que les Chemins de fer restent toujours le 1er employeur du Luxembourg avec, fin 2023, 5.125 collaborateurs en place.

 

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