À chacun ses raisons, mais de plus en plus de seniors ne raccrochent pas la blouse sitôt l’âge de la retraite arrivée. Par nécessité financière, parce que leur conjoint-e travaille encore ou juste par plaisir de rester dans la vie active -argument le plus souvent évoqué dans la récente étude publiée par Eurostat.

C’est ainsi qu’en Europe 🇪🇺13% des 55-74 ans continuent une activité professionnelle même après atteint l’âge de la retraite, anticipée pour les uns, ordinaire pour les autres. Une opportunité que le Code du travail autorise (y compris au Grand-Duché pour les résidents et frontaliers) mais qui reste diversement saisie selon les États, avec même de grands écarts d’un pays à l’autre.

Croates (🇭🇷5%), Grecs (🇬🇷4,2%) et surtout Roumains (🇷🇴1,7%) figurent parmi les salariés les moins adeptes à ce pratique du “travail longue durée”. Ce qui est loin d’être le cas plus au Nord de l’UE, et particulièrement autour de la Baltique.

Ainsi, Suédois (🇸🇪41,7%), Lituaniens (🇱🇹43,7%), Lettons (44%🇱🇻) font partie des populations les plus promptes à repousser la fin de leur activité professionnelle. Et que dire des Estoniens dont plus de la moitié (55%🇪🇪) des actifs seniors continuent à travailler même après avoir bien méritée leur retraite.

Sur la Grande Région, c'est en Allemagne que la statistique s'avère la plus haute. Ainsi, 🇩🇪12,8% des Allemand-e-s continuent à être embauché une fois leur première rente perçue. C'est un peu moins que la moyenne européenne, mais bien supérieur à leurs voisins de l'Ouest.

La quote-part de "têtes grises" prêtes à retourner au bureau, en atelier, en magasin passé l'âge de la retraite est ainsi bien plus bas en zone frontalière. Avec des chiffres tournant plutôt autour des 9% pour Français (🇫🇷9,9%), Luxembourgeois (🇱🇺9,7%) ou Belges (🇧🇪9,4%).

Au Grand-Duché, ces données tombent alors que le Gouvernement a entamé les premières discussions autour de la réforme du système de retraite. Actuellement, un salarié dès ses 57 ans peut prétendre à prendre sa retraite anticipée. Dans la réalité des faits, c'est entre 60 et 61 ans que la plupart des employés demande à percevoir leur rente vieillesse (soit donc 4 ans en deçà de l'âge légal).

Suivez aussi nos actualités sur Instagram