Télétravail : 10% de moins sur son salaire s’il s’éloigne trop de son entreprise
Publié
par
Chrystelle Thevenot
le 09/02/2022 à 06:02
La pandémie de Covid-19 a incité de nombreux salariés, généralement des cadres et des personnes occupant des métiers de la communication et de la création, à travailler loin de chez eux.
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Loin de subir le télétravail, ils ont choisi de vivre à des kilomètres des bureaux de leur employeur, voire dans un autre pays. En conséquence, de plus en plus d’entreprises, notamment dans le secteur de la tech, se demandent s’il est juste de payer autant un salarié sur place et un salarié qui vit dans une autre région ou un autre pays.
Un éloignement qui peut coûter cher
Dans un article, la BBC évoque l’exemple de Sam. Son employeur, situé à Londres, lui permet de venir quand il veut au bureau ou de travailler de chez lui. Mais si Sam s’éloigne beaucoup de la capitale britannique, il percevra 10 % de son salaire en moins. Son entreprise entend ajuster les salaires au coût de la vie. Quelle a été la décision de ce salarié ? Sam a décidé de rester dans la région de Londres afin de conserver ses revenus intacts. Mais il concède qu’une baisse de salaire de 10 % pour partir dans une région moins chère reste intéressant. Reste à voir s’il sautera le pas plus tard.
Le site britannique explique qu’en août 2021 la plupart des grosses entreprises américaines de la tech, dont Alphabet (Google), Amazon, Apple, Meta (Facebook) et Microsoft, ont annoncé qu’elles diminueraient les salaires de leurs employés qui avaient quitté la Silicon Valley en arguant que les salaires initiaux avaient été calculés en fonction du coût de la vie élevé dans la baie de San Francisco.
D’autres entreprises du même secteur ont pris le contre-pied, afin de ne pas forcer leurs employés à choisir entre leur carrière et leur vie privée.
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Une question de modèle économique
Selon le site de la BBC, “la décision des grosses entreprises de la tech d’indexer les salaires au lieu de travail montre que, pour elles, le travail hybride [en partie sur site et en partie en télétravail] est la priorité et qu’elles sont prêtes à avantager ceux qui font ce choix”.
Si les salaires des nomades numériques et des nouveaux ruraux étaient les mêmes, ceux qui n’ont pas ou peu bougé se sentiraient lésés et pourraient quitter l’entreprise.
À l’inverse, les défenseurs des salaires inchangés en fonction du lieu de vie pensent que cette souplesse leur permettra non seulement de conserver les talents actuels mais aussi d’en recruter de nouveau plus facilement, dans un contexte de grande mobilité professionnelle.
Mais attention, prévient la BBC : les entreprises s’observent et se copient. Il faut donc suivre ce que feront les plus prescriptrices et influentes pour savoir quel modèle de travail prévaudra à l’issue de la pandémie.
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