Octobre, novembre, décembre, janvier : les mois se suivent et se ressemblent -hélas- pour les employés de DuPont et filiales au Grand-Duché. À chaque remise de paie, des erreurs sont constatées, pouvant monter jusqu’à une perte de 30% de la rémunération due… « Les ressources humaines en place au Luxembourg n’y sont pour rien, c’est aux States que ça ne fonctionne pas !», pointe Mandy Noesen, secrétaire syndicale du LCGB.

Avec l’OGBL, les deux syndicats ont choisi de dénoncer cette situation qui n’a que trop duré. « Les uns ne reçoivent pas leurs heures supplémentaires, les autres ne perçoivent pas le supplément pour travail de nuit, les données pourtant clairement indiquées dans la convention collective ne sont pas appliquées dans les calculs, ça suffit ! » Et sur le site de Contern, c’est peu dire que la situation lasse.

Tout a débuté avec le transfert du traitement des salaires aux États-Unis; le logiciel utilisé n’ayant visiblement pas intégré les spécificités luxembourgeoises et celles de DuPont et ses annexes en particulier. « Certaines régulations ont pu être obtenues mais on reste loin du compte », dénoncent les représentants syndicaux.

Plus d’un millier de salariés concernés

Pour LCGB et OGBL, la colère pourrait bientôt prendre de nouvelles formes si rien ne s’améliore vite. « L’ancien système de gestion des paies ne posait jamais problème. Pourquoi ne pas revenir à ce mode en attendant que le logiciel américain s’adapte ? », lance Mandy Noesen.

En attendant, le problème concerne tout de même les 845 employés de DuPont de Nemours, leurs 180 collègues de DuPont Teijin films et les 80 personnels de Performance Solution. Après les problèmes sociaux de l’an passé, ils n’avaient vraiment pas besoin de ce nouveau coup dur.

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