Quand le patron a le droit de ne pas payer un jour férié

En période de fériés, il est des spécialistes du “pont”. Et mai est particulièrement propice à cet exercice consistant à “dépenser” le moins de jours de congés pour profiter d’un maximum de repos. Pour le 5e mois de 2024, il reste encore ce jeudi 9 mai (Journée de l’Europe et Ascension) puis le lundi 20 mai (Pentecôte) pour tenter ce genre de planning relax… Mais gare à qui ne respecterait pas les règles de bienséance, en omettant de signaler une absence avant ou après un des 11 jours de fériés légaux.

En effet, il s’agit là d’une situation où l’employeur est tout à fait dans son droit de ne payer le salarié pour le férié en question. Cela vaut ainsi pour le salarié comme l’apprenti qui « par sa faute » n’a pas travaillé la veille ou le lendemain d’un férié. En l’absence d’un certificat médical justifiant cette absence ou d’une demande de congés dûment établi, adieu la paie !

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Le présentiel a du bon…

Le Code du travail luxembourgeois prévoit même un cas où même absent avec un « motif valable », l’employé peut perdre son droit à une rémunération de sa journée de “congé”. Cela intervient quant le personnel s’est absenté pendant plus de 3 jours lors des 25 jours ouvrables précédant le férié, sans justification… Une mesure guère connue et qui vient sanctionner ceux et celles qui prendrait trop de liberté avec le “présentiel” donc.

Dans les deux situations citées, le salarié sortira donc perdant. Il ou elle pourra faire une croix sur

• une rémunération normale si ce férié tombe un jour ouvrable travaillé
• 1 jour de congé compensatoire à prendre dans les 3 mois s’il s’agissait d’un jour ouvrable non travaillé (généralement samedi ou dimanche, comme le 23 juin cette année au Grand-Duché)
• une rémunération normale + une ½ journée de congé compensatoire si le férié arrive un jour ouvrable et travaillé à raison d’au moins 4 heures.

Il est à noter qu’au Luxembourg, les élèves et étudiants majeurs occupés pendant les vacances scolaires peuvent travailler le dimanche ou un jour férié légal. L’employeur (en dehors des exceptions listées ci-dessus) sera alors tenu de verser les « majorations de droit commun » (bonus salarial et repos).

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