Post Luxembourg augmente ses bénéfices… mais pas grâce au courrier
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 11/05/2023 à 17:05
Depuis 1842 et les débuts de Post Luxembourg, c’est bien les échanges de lettres qui ont fait la réussite de l’entreprise. Mais la vérité d’hier est loin d’être celle d’aujourd’hui. Ainsi, l‘activité courrier n’est plus que le troisième poste de son chiffre d’affaires. L’annonce du bilan 2022 a remis ce fait en mémoire.
Ainsi, le traitement des lettres n’a généré “que” 107 millions d’euros de revenus pour le groupe l’an passé. Soit tout juste 12 % du chiffre d’affaires du 2e employeur du pays. L’activité des bureaux postaux diminue ainsi lentement quand, toutefois, la distribution des colis grimpe d’abord via les tournées dédiées, ensuite via les facteurs, enfin par le réseau PackUp.
Non, désormais ce qui fait rentrer l’argent dans les caisses du groupe Post, c’est bien la téléphonie et les services de traitement de données (internet notamment). La branche a ainsi engrangé 495 millions d’euros en 2022. Un montant jamais atteint jusqu’alors. Un total qui éclipse la petite part du gâteau apporté à l’exercice par la partie “finance” (30,4 millions d’euros) et qui est conforté par l’apport engendré par les filiales du groupe. A elles seules, elles ont rapporté 197 M€.
De l’électricité (et du solaire) dans l’air
Résultat, Post a fini l’année avec un chiffre d’affaires en baisse mais des bénéfices en légère hausse : 30,9 millions d’euros (+7 % sur un an). De quoi donc rassurer les 4.689 collaborateurs actuels.
Cette relative bonne santé, Post continue à la mettre à profit pour investir (171 M€ l’an passé). D’abord dans l’achèvement de son siège (face à la Gare centrale de Luxembourg). Ce bâtiment Helix dont l’ouverture au public devrait avoir lieu cet été. Mais aussi investir dans les infrastructures à commencer par le réseau 5G (98% de la population luxembourgeois desservie désormais) mais aussi la fibre optique dont l’opérateur assure le déploiement sur la totalité du Grand-Duché.
Même foi dans la poursuite de ses activités de centres de données et de solutions de cybersécurité. 2023 sera aussi marquée par la poursuite de l’installation de panneaux solaires sur les sites du groupe. A l’image de ce qui a été fait l’an passé sur des installations techniques près d’Esch six autres bâtiments devraient être équipés en photovoltaïque dans le courant de l’année.
L’effort de frugalité énergétique recherché passera aussi par une électrification accélérée des véhicules utilisés. On parle là d’une flotte qui parcourt de l’ordre de 13 millions de kilomètres/an mais qui ne compte pour l’heure que 220 e-véhicules (sur un parc de 1.300 unités). Un “mobility manager” a d’ailleurs été engagé pour veiller sur ce point. Un nouveau métier, un de plus pour l’une des plus vieilles entreprises du pays.
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