Plan social à l’horizon pour Mylar Specialty Films
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 15/01/2025 à 14:01
Ici, on fabrique des films PET, ces “toiles” en plastique polymère qu’apprécie tant la distribution notamment pour emballer des produits frais. Sauf que mi-2025, il se pourrait que cette phrase se conjugue au passé pour le pôle de production luxembourgeois de Mylar Specialty Films et sa ligne n°5. En effet, la direction vient de rencontrer syndicats et délégation du personnel pour annoncer la volonté de la firme internationale de stopper les machines pour ce type de produits.
C’est désormais un plan social qui est envisagé pour un trois quarts des quelque 115 personnels de l’usine de Contern (ex-DuPont Teijin Films).. Il s’agira de se séparer de postes en production « essentiellement », a communiqué l’entreprise.
La marque explique avoir été confrontée « à une baisse significative de sa compétitivité et à des pertes financières soutenues ». Les causes de cette situation, selon elle, tiennent en deux points : une faible demande en films PET sur les marchés desservis par cette usine et l’augmentation des coûts.
Éviter les licenciements secs
Pour l’heure, Mylar assure vouloir maintenir le salaire de l’ensemble de ses personnels « jusqu’à la date de fermeture prévue » et à soutenir les employés concernés par le possible plan social « pendant cette période difficile ».
“Belle intention” qui n’est pas du goût des syndicats. Ainsi, LCGB et OGBL revendiquent en commun la mise en place d’un Plan de maintien dans l’emploi. Mesure qui permettrait « de laisser plus de temps aux agents concernés pour se retourner, choisir d’éventuelles formations permettant leur reclassement ailleurs et donc éviter des licenciements secs ».
Mais du côté des soutiens des personnels, impossible de se prononcer encore sur le sort de la vingtaine de postes (administratifs et techniques) qui resteraient ensuite en place dans l’usine. « Mais on ne voit pas pourquoi ça sentirait meilleur pour leur avenir », regrette Mandy Nœsen du LCGB.
En attendant de prochaines négociation, la production de films PET se produira et les clients seront desservis. Des clients qui, pour se ravitailler ensuite, pourront toujours se retourner vers la filiale anglaise de Mylar qui produit ce même type de protection.
Pour défendre le choix d’un Plan de maintien dans l’emploi, OGBL et LCGB ont demandé à être reçus « d’urgence » par les ministre du Travail et de l’Économie. Un rendez-vous qui, alors que le Premier ministre entend relancer le dialogue social devrait pouvoir se faire…
Pour mémoire, ces derniers mois, deux grandes sociétés “luxembourgeoises” ont eu recours à un plan social. Il s’agissait de SES (68 emplois supprimés) et UBS/Crédit Suisse (près de 70 licenciements en 2024 et sans doute d’autres en 2025).
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