Petit mémo des retraites luxembourgeoises pour les frontaliers
Publié
par
Aymeric Henniaux
le 11/01/2023 à 10:01
En France, c’est désormais officiel : l’âge légal de départ à la retraite sera progressivement repoussé à 64 ans d’ici 2030, à raison d’un trimestre supplémentaire de cotisation en fonction de l’année de naissance des travailleurs.
Ainsi, une personne née avant le 1er septembre 1961 peut aujourd’hui partir en retraite à 62 ans, après 168 trimestres cotisés. Soit 42 ans au total. Mais un salarié né à partir du 1er septembre 1961 devra dorénavant, lui, attendre 62 ans et trois mois, 62 ans et six mois pour un autre né en 1962, 62 ans et neuf mois pour un troisième né en 1963 et ainsi de suite.
Voilà pour la France, mais quid d’un frontalier qui a travaillé plusieurs années de sa vie au Grand-Duché ? Comment est réalisé le calcul ?
Avoir travaillé au moins un an au Luxembourg
Tout d’abord, rappelons qu’au moment de prendre sa retraite, c’est vers un organisme référent de son pays de résidence qu’il faut se tourner. C’est ce dernier qui se chargera de prendre contact avec les structures homologues des autres pays pour « introduire les demandes de pension auprès des organismes compétents », comme le précise MyGuichet.lu.
Par ailleurs, critère incontournable : un travailleur étranger partant en retraite pourra bénéficier d’une pension luxembourgeoise à la condition d’avoir travaillé au moins un an au Grand-Duché. Sur ce point, MyGuichet.lu indique bien que « si la période est inférieure à un an, les mois cotisés au Luxembourg sont pris en compte par le pays payant une prestation ».
Un frontalier n’ayant travaillé qu’au Luxembourg pourra introduire sa demande entre deux et six mois avant la date qu’il souhaite pour voir débuter sa pension. En revanche, une personne qui a travaillé au Luxembourg mais également dans d’autres pays (hors son pays de résidence évidemment) est dans ce cas invité à lancer sa demande au moins six mois avant la date envisagée.
Autant de pensions que de pays travaillés
Cela peut paraître évident mais il est important de le rappeler : un salarié ayant travaillé plus d’un an dans des pays autres que celui dans lequel il réside touchera autant de pensions que de pays travaillés. Par exemple, un Français qui aurait passé dix ans dans une entreprise luxembourgeoise, cinq ans dans une enseigne belge et le reste de sa carrière en France bénéficiera de trois pensions de vieillesse distinctes. Chaque pension devra bien sûr être déclarée dans son pays de résidence.
Quant au calcul du montant de la pension, il repose sur le principe de « la totalisation des périodes d’assurance », garantissant, comme le souligne MyGuichet.lu, que « les périodes d’assurance ou de travail accomplies dans un État membre soient prises en compte pour ouvrir le droit, si nécessaire, à des prestations dans un autre État membre. »
Enfin, il va de soi que le montant d’une pension de retraite est proportionnel au nombre d’années d’assurance accomplies (en clair, le nombre d’années passées à travailler et donc à cotiser dans un pays autre que celui de résidence), au montant relatif des cotisations payées et aux règles de calcul du pays concerné.
La rédaction a consacré un dossier complet sur la retraite au Luxembourg. Celui-ci se compose de trois parties : « La retraite au Luxembourg : comment ça marche ? », « La préretraite au Luxembourg » et « Comment est calculée la retraite au Luxembourg ? »
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