Moins de faillites mais plus de jobs perdus
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 30/01/2024 à 11:01
Verre à moitié plein : 2023 n’aura pas été une année (si) noire concernant le devenir des entreprises du Grand-Duché. Ainsi, sur un an, le pays aura enregistré 7% de faillites en moins qu’en 2022. Passant sous la barre du millier de sociétés ayant dû mettre la clé sous la porte.
Verre à moitié vide : ces 935 faillites (et 527 liquidations) auront finalement entraîné plus de licenciements. Une destruction d’emplois qui frôle les 2.400 postes perdus, selon les estimations du Statec. Soit 40% de plus d’une année à l’autre… Rien d’étonnant alors que le chômage ait grimpé sur les quatre derniers trimestres.
Le paradoxe (- de faillites + de casse sociale) s’explique par la nature même des entreprises prises dans la tourmente. Ce sont des structures plus importantes en taille qui ont fait les frais du ralentissement de l’économie. Et cela plus particulièrement avec la fin de 160 sociétés du secteur de la construction l’année passée. Des entreprises dont la chute a entraîné avec elle la perte de 1.200 emplois au Luxembourg, évaluent les analystes.
L’industrie à la peine aussi
Signe que la situation du BTP n’a fait qu’empirer au fil des mois, les cessations de sociétés de cette branche se sont accélérer fin 2023, avec « deux fois plus de licenciements pour cause de faillite (près de 450) que le trimestre antérieur »… De l’urgence donc à ce que le gouvernement (outre l’état de crise décidé à compter de février) présente des mesures pour sauver cette activité.
Par ailleurs, 2023 aura été morose concernant un autre “poids lourd” de l’économie nationale : l’industrie. En valeur, la production a chuté de 5,9%. Soit bien plus que la moyenne européenne. L’année s’est aussi traduit par un essoufflement du rythme de la création de postes dans le pays. Certes la population employée continue de croître mais pas autant qu’attendu.
Enfin, si l’emploi a été à la peine, le Statec relève que c’est aussi en raison du ralentissement de la création de nouvelles sociétés. Le nombre d’immatriculations a chuté de 20% en un an, mais surtout atteint un plancher que le Luxembourg n’avait plus connu depuis une décennie (2012)…
Envie de changer d'emploi ou de filière?
Des dizaines de places sont ouvertes en rubrique EMPLOI
Pour laisser un commentaire veuillez vous connecter ou inscrivez-vous.