Décidément, la question des retraites agite la Grande Région. Au Luxembourg, une vaste consultation🇱🇺 débutera à la rentrée sur l’avenir des pensions vieillesse. En France, la gauche réunie sous la bannière du Nouveau Front populaire exige l’annulation de la “Réforme Macron” (et donc le 🇫🇷retour des 62 ans comme âge de départ). Cela quand, en Allemagne, le gouvernement a notamment décidé de 🇩🇪stabiliser le niveau des retraites à 48 % du salaire pour une carrière complète, d’ici à 2039.

Et sans doute que côté Belgique, un récent sondage de SD Worx (prestataire de services RH) va beaucoup faire parler. En effet, après avoir interrogé un millier de salariés sur leur âge idéal de fin d’activité professionnelle, il apparaît que celui-ci… recule. Dans leur esprit, les sondés se verraient bien quitter le bureau ou l’usine à 60 ans (contre 56 ans en 2004 !).

Cela faisait pourtant cinq ans, que de sondage en sondage, les employés du “Plat pays” se montraient plus optimistes, abaissant régulièrement leur âge de départ du travail (jusqu’à 59 ans et ½ en 2023). Il faut croire que le contexte social a balayé quelques illusions…

2,5 employeurs et 3 métiers

Il est vrai que, dans la réalité et en fonction de leur carrière, les Belges savent bien qu’ils ou elles ne percevront pas de pensions pour leurs vieux jours de sitôt. Au mieux, ils pensaient quitter leur métier à 63 ans l’an passé, mais la version réactualisée du sondage les voit plutôt repousser l’échéance à près de 65 ans désormais (64,9 ans pour être exact !).

Ainsi, désormais, l’âge attendu correspond peu ou prou à l’âge légal de la retraite. « Mais, rappelle Jean-Luc Vannieuwenhuyse de SD Worx, à partir de 2030, l’âge officiel de la pension en Belgique passera à 67 ans. » Avec une étape dès février 2025, à 66 ans.

Une progression auquel autant la société que les entreprises vont devoir accepter notamment dans l’embauche ou le maintien en poste des seniors. Pour l’heure, dans le pays, seule la moitié des 55-64 ans sont actifs (54%).

À analyser les réponses fournies, on note aussi que l’âge attendu de la pension varie peu en fonction de l’âge (65 ans). Cependant, plus jeune est le salarié, plus l’âge souhaité de la pension est bas. La génération Z n’ayant décidément pas la même vision du travail que ses aînés. « Plus on est âgé, plus l’âge souhaité de la pension est élevé : soit on ajuste ses attentes avec l’âge, soit, dans la pratique, on ne se projette pas au-delà de 20 ans. Cette différence d’horizon se retrouve également dans la durée de la carrière idéale », commente Jean-Luc Vannieuwenhuyse

Et c’est quoi une carrière idéale en Belgique ? Eh bien : 29 ans d’activité avec 2,5 changements d’employeur et 3 changements d’emploi. Des facteurs qui varient toutefois selon le degré de satisfaction que les uns et les autres atteignent avec leur activité. « Ceux qui sont satisfaits de leur emploi veulent travailler plus longtemps : ils indiquent une carrière idéale de 30 ans en moyenne, contre 25 ans pour ceux qui sont moins/pas satisfaits ».

D’où cet appel du pied du spécialiste des ressources humaines : « Il est de la responsabilité conjointe des employeurs et des travailleurs de trouver des solutions pour que le travail ait un sens au-delà de 55 ans ». Un défi allant bien au-delà du seul calcul du rapport entre cotisants/bénéficiaires donc.

Le cap des 67

En Europe, déjà cinq pays ont fixé l’âge légal de départ en retraite à 67 ans. Il s’agit des 🇳🇱Pays-Bas, de l’Italie🇮🇹, du 🇩🇰Danemark, de la Grèce🇬🇷 et de l’Islande🇮🇸.

Au Danemark, il est même entendu que pour les salariés nées en 1967 ou après cet âge sera reculé à 69 ans.

 

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