Les 1.200 salariés de LuxairCARGO vont changer d’employeur
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 09/08/2023 à 06:08
2021 restera comme l’année de tous les records pour LuxairCARGO. En pleine crise Covid, la société chargée du fret à l’aéroport de Luxembourg avait fait transiter près d’un million de tonnes de marchandises. De quoi faire du site, le 8e hub cargo d’Europe. Et même si ces deux dernières années l’activité marchandises a reculé, l’activité du cargo center est loin de connaître un passage à vide.
Pourtant, en mai dernier, Luxair (qui détient 35% de LuxairCARGO) a fait savoir son intention de ne plus être acteur dans ce secteur du fret. Plus intéressée par le chargement/déchargement de quelque 6.880 appareils à l’année et devant se concentrer sur son service passagers, la compagnie nationale n’a pas répondu à l’appel d’offres public (européen) devant désigner le futur exploitant pour les sept années à venir.
A priori, trois firmes auraient postulé . Comme “candidat naturel”, Cargolux s’est portée volontaire. Et c’est bien vers l’opérateur luxembourgeois (aux résultats financiers intéressants) que les espoirs des 1.200 salariés de l’entreprise se portent pour l’instant. Mais ce n’est qu’en octobre prochain que la décision interviendra.
Le ministre interrogé
Pour l’heure, c’est donc en plein brouillard que naviguent les effectifs. L’intégralité des salariés sera-t-elle conservée (c’est une condition de l’appel d’offres)? La convention collective des agents sera-t-elle prolongée avec le nouveau repreneur? Les avantages tarifaires pour les vols privés sur Luxair seront-ils abolis? Voilà quelques-unes des interrogations qui bruissent dans les rangs.
Un prochain rendez-vous entre direction de LuxairCARGO et la délégation devrait avoir lieu avant la rentrée. Il y sera bien entendu question des éventuels investisseurs étrangers et nationaux en lice mais on y parlera aussi gros sous. Car, fort de son activité, le Cargo center luxembourg doit encore s’aggrandir et se moderniser. Une opération coûteuse (près de 200 millions d’euros) dont les employés ne veulent pas faire les frais par une réduction de leur nombre.
En attendant, une question parlementaire a été adressée au ministre de la Mobilité. La réponse de François Bausch étant attendue sur le sort des employés mais aussi le devenir de Luxair et de l’aéroport en général.
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