En 2024, l’économie luxembourgeoise a renoué avec la croissance. Après une année de récession, voilà le PIB du pays reparti à la hausse. Et ce (timide) progrès de +1% de la production devrait être suivi par une autre année positive pour l’activité en 2025. Ainsi, les analystes du Statec prévoient une croissance de + 2,5% pour les douze mois à venir.

Un point positif qui, pourtant, ne porte guère à se réjouir. Déjà parce que ce niveau est plus bas que l’accroissement attendu en Zone Euro, et ensuite car cela ne va pas avoir un effet miroir direct sur l’emploi. Ou alors un effet rétrécissant…

En effet, pour 2025, l’institut statistique table sur une progression de la main d’œuvre en poste de +1%.  De 524.000 hommes et femmes actuellement sous contrat, le Grand-Duché devrait donc tout juste atteindre les 530.000 employés dans 360 jours et quelques.

On est donc loin de cette période où, année après année, plus de 10.000 nouveaux salariés faisait leur entrée sur le marché du travail luxembourgeois. Ces “années d’or” où voir progresser de +3% la main-d’œuvre était une moyenne habituelle… Le marché va donc toujours progresser mais encore à rythme apaisé.

D'ailleurs, ce ralentissement de l'emploi ne devrait pas permettre au Luxembourg de voir son nombre de chômeurs repartir à la baisse. Le taux actuel de demandeurs d'emploi (5,7%, 18.625 inscrits à l'Adem) pourrait ainsi continuer à monter. Jusqu'à atteindre possiblement les 5,9% d'ici décembre prochain.

À moyen terme d'ailleurs, le Statec avertit : « Les créations d'emploi prévues ne permettraient pas une baisse du taux de chômage avant 2026 ». Une année de bascule a priori avec une brusque remontée de l'activité attendue (+ 2,2%). Mais, et la Chambre de commerce le dit haut et fort, bien des incertitudes règnent pour afficher un quelconque optimisme exagéré pour le futur même proche…

Pour les employeurs, déjà en peine de combler leurs besoins de personnels, la situation va donc être délicate. Moins de "bons profils" présents sur le marché, une croissance timide, un recul de plus en plus sensible des carrières luxembourgeoises auprès des frontaliers (belges et allemands notamment) : voilà quelques-uns des écueils à franchir.

Reste que le Luxembourg a recruté, recrute et recrutera encore dans les mois à venir. Au 31 novembre, l'Adem disposait ainsi de 6.140 places ouvertes à candidatures… Signe qu'il y a encore des opportunités pour signer un contrat de travail au Luxembourg. Positivons !

 

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