En Belgique, l’âge légal de départ en retraite se rapproche pas à pas à 67 ans. Et c’est un fait que, parmi ses actifs, le pays compte de plus en plus de seniors de 65 ans et plus en activité. Leur nombre a même plus que doublé depuis dix ans. Ils et elles étaient 17.000 en activité en 2014 contre 44.350 aujourd’hui. SD Worx estime que désormais 8% des entreprises  emploient un ou une salarié-e dans cette tranche d’âge.

Le prestataire en solutions RH s’est penché sur cette catégorie d’actifs. Et en premier lieu, même si la progression a été importante ces derniers temps, son étude reprécise les choses : seulement 2,2 % des Belges de 65 ans et + ont encore un contrat de travail dans le privé ou la fonction publique (…) quand seule la moitié des 55-64 ans travaille encore.

Reste toutefois que ces seniors sont loin d’occuper des places à temps plein la plupart du temps. Actuellement, un tiers travailleraient en flexi-job, et beaucoup aussi en tant qu’intérimaire ou saisonnier. Un apport de main d’œuvre d’abord utile pour gérer les pics d’activités donc.

Selon les statistiques officielles, moins d’un travailleur sur cinq (18 %) de cet âge travaillerait encore à temps plein.

Pas suffisant pour le renouvellement

Il apparaît que certains secteurs d’activité ont vite pris goût à ces travailleurs avancés en âge (et donc en expérience) et acceptant volontiers le temps partiel. Ainsi, ces sexagénaires se retrouvent-ils essentiellement recrutés dans des branches comme les services, l’hôtellerie-restauration et la distribution (magasins).

Mais les activités transport, fret ou la logistique sont aussi là où l’on retrouve le plus de ces 65 ans et + dans la masse salariale.

Pour Jean-Luc Vannieuwenhuyse, de SD Worx, ce groupe de seniors « volontairement actif » reste en tout cas trop petit, et vu son importance « ne pourra jamais compenser les départs des travailleurs de plus de 55 ans dans les années à venir ». Car  dans les 1 à 10 ans à venir, 560.000 salariés du privé (18 % de tous les travailleurs) s’apprêtent à prendre leur pension vieillesse.

Le défi sera donc de tenter de compenser cette perte de main d’œuvre et de conserver davantage de personnes au travail plus longtemps. Ni les gains de productivité, ni l’appel aux seniors ne suffiront à cela.

 

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