Le télétravail a connu son âge d’or avec la crise Covid. Pas la peine de revenir là-dessus, à l’heure des confinements, ce fut LA solution pour nombre d’employés de continuer à travailler sans avoir à se déplacer, croiser leurs collègues et risquer une infection. Depuis, le virus se faisant moins virulent, les entreprises du Luxembourg ont eu tendance à réduire la voilure. Comme si cette nouvelle organisation du travail, finalement, ne leur convenait pas.

Ainsi quand, en 2021, 4 salariés du 10 ont pu prester des heures depuis leur domicile (le pic), le ratio de télétravailleurs a ensuite chuté : 35% en 2022, 29% en 2023… Et finalement, voilà le home office qui semble avoir repris en 2024. Année où 32% des employés ont, plusieurs fois par mois, pu travailler loin de leur bureau.

À l’occasion de la publication de son Quality of work Index, la Chambre des salariés (CSL) vient de constater ce nouvel engouement. Au mieux il s’agirait d’une « stabilisation ». Mais aux yeux de la CSL, la tendance est loin d’être un mauvais signe.

En effet, à l’heure où de moins en moins de personnels se sentent bien à leur poste, il apparaît aussi que les télétravailleurs sont généralement celles et ceux qui affirment quand même avoir le meilleur ressenti de leur “bien-être professionnel”.


En effet, derrière le télétravail en lui-même se "cachent" plusieurs facteurs positifs aux yeux des salariés : moins de trajet (gain de temps, financier et moins de stress), plus large autonomie dans l'organisation de ces taches ou meilleur équilibre vie professionnelle/vie familiale.

Reste que selon les métiers et les catégories professionnelles, l'accès au télétravail est inégalement partagé forcément. Une infirmière ou un garagiste ayant moins de possibilité dans le domaine qu'un personnel administratif.

Ainsi, sans surprise, c'est du côté des secteurs Information et communication (59%), Finances & Assurances (53%), Administration (43%) ou Activités de services (26%) que le Luxembourg compte le plus de télétravailleurs.

A contrario, les métiers de Santé Action sociale (12%), Construction (13%) ou encore Commerces Restauration Hôtellerie (12%) restent bien peu concernés par cet usage.

Reste toutefois que la médaille peut avoir un revers. En effet, même si le Droit à la déconnexion est un acquis au Luxembourg, le télétravail semble imposer une « exigence de disponibilité » plus forte. Ainsi, 1/4 des personnels (26%) pouvant effectuer leurs missions depuis leur domicile se déclarent concernés par cette « attente d'être joignable, même en dehors des heures »… 3% de plus que leurs collègues travaillant in situ.

Aux yeux de la Chambre des salariés cela représente une « contrainte notable » dont les employeurs luxembourgeois doivent avoir conscience. En effet, c'est là un élément de pression loin d'être anodin dans une société où 1 salarié sur 2 se dit "en souffrance psychique" en raison de son travail.

 

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