Le salarié de moins en moins décideur de la flexibilité de son temps de travail
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Le salarié de moins en moins décideur de la flexibilité de son temps de travail

L'autonomie accordée à un employé apparaît comme un facteur essentiel au "bien être au travail". La capacité de modeler son temps professionnel échappe pourtant encore aux personnels en poste au Luxembourg.

Publié par Patrick Jacquemot le 12/02/2024 à 06:02
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Bien sûr, il serait utopiste de penser que chacun puisse décider de quand il prend son poste, quand il fait sa pause, quand il part déjeuner, quand il quitte ses fonctions au terme de la journée. Mais, sans tirer à l’extrême le principe, l’idée de pouvoir moduler ses horaires de travail ou dates de congés en fonction de ses souhaits fait partie des éléments appréciés par les personnels. Une façon, quand cela est possible, d’échapper aux bouchons sur la route, de faire face à un impératif familial, etc.

Sauf qu’à étudier le degré de satisfaction des travailleurs au Luxembourg, la Chambre des salariés (CSL) constate que l’influence des actifs sur la modularité de leur temps de travail régresse… « Ils et elles sont de moins en moins possiblement décisionnaires» , regrette ainsi la présidente de la CSL, Nora Back.

Dans les faits, seul 1 employé sur 4 serait “dans une forte mesure” ou “très forte mesure” en capacité d’agir sur son rythme de travail. 27% aujourd’hui quand ils étaient 40% à pouvoir le faire voilà dix ans. Quand aux salariés qui estiment n’avoir qu’une faible voire très faible autonomie dans ce domaine a progressé de 7% depuis 2014…

Pour la Chambre des salariés, il est « regrettable que la codécision se perde; cela fait partie du dialogue quotidien qui devrait régner entre un employé et sa hiérarchie ». Et David Büchel, psychologue du travail à la CSL de préciser : « En acceptant, dans la mesure du possible, certaines souplesses dans l'organisation, la société a tout à y gagner. Car un salarié qui ressent la confiance de son employeur, arrive à mieux équilibrer vie privée/vie pro sera plus prêt à faire des efforts en retour ».

Malaises cumulés

Après avoir interrogé 2.732 actifs (résidents comme frontaliers), la Chambre constate par ailleurs que ce sont les personnels en horaires atypiques qui ont le moins de possibilités d'interagir sur leurs horaires. Ainsi plus de la moitié des travailleurs de la nuit ou des week-end considèrent que leur influence est "faible" voire "inexistante" sur ce sujet. De quoi peser sur leur moral.

« Voilà d'ailleurs des métiers qui semblent cumuler les malaises, poursuit Nora Back. C'est aussi parmi cette catégorie que l'on retrouve le plus d'agents concernés par le non-respect des pauses, les heures de travail excédentaires, le non-respect du temps de repos entre deux journées de travail... »

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La Chambre des salariés, une institution qui agit dans l’intérêt des salariés et des retraités.
Vous pouvez consulter le site www.csl.lu où vous trouverez une rubrique “Vos droits” détaillée.

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Commentaire 1 Commentaire

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12/02/2024 - 10:41
dawnn
dawnn
104 messages

La question a se poser, sur un jugement de satisfaction et pas de valeurs chiffrée, est de savoir aussi quels sont les attentes.  Je ne suis pas persuadée que la possiblité de "co-décision" aie régressé, par contre, les attentes sont très probablement supérieures à ce qu'elles étaient il y a 10 ans, et donc la satisfaction sur le sujet a en effet diminué.