Le paradoxe du secteur automobile luxembourgeois
Publié
par
Florian Tonizzo
le 22/01/2024 à 06:01
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Le marché de l’automobile au Luxembourg se porte mieux. Après trois années de vente en baisse, 2023 a été marquée par une belle relance. De quoi démarrer le 60e Autofestival avec le sourire dans les concessions du pays. Tout irait donc pour le mieux si un drôle de paradoxe ne venait pas chahuter le secteur. Curieusement, s’il y a toujours plus de voitures en circulation, le personnel manque dans les garages.
En 2023, 576 postes vacants ont été signalés à l’ADEM dans le secteur de l’automobile. Parmi, les postes les plus demandés auprès de l’Agence pour l’emploi figuraient la mécanique automobile (199 places libres) et la réparation de carrosserie (81). « On a de plus en plus de mal à trouver des gens avec les compétences nécessaires aux normes fixées par les constructeurs », confirme d’ailleurs Yves Binsfeld, membre du conseil de la Fédération des Distributeurs Automobiles et de la Mobilité (FEDAMO).
Donc le secteur auto qui, au Grand-Duché, compte quelque 5.000 emplois,est loin d'avoir atteint son point de croissance maximal. Avis aux demandeurs d'emploi, sous les ponts élévateurs des ateliers, on recrute ! Résidents, frontaliers : tout le monde est le bienvenu pour changer des roues, réparer des moteurs, régler des turbos.
Au pays, même si ce ne sont pas les filières les plus courues (ni les plus grandes en places proposés), les formations existent bien. Les lycées techniques de Luxembourg, Belval et Ettelbruck disposent de spécialisations auto fort appréciées des employeurs.
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Entrer dans ces cycles d'apprentissage pour devenir mécatronicien (mécanique + électrique + informatique), carrossier, débosseleur ou peintre, c'est quasiment le job assuré à la sortie.
En plus, ces métiers de la mécanique sont loin d'être ringards. Nouveaux matériaux, électronique embarquée et maintenant électrification des motorisations ont modernisé les savoir-faire et élevé le niveau de connaissance exigé.
D'ailleurs, même une fois recruté, cela n'empêche plus désormais de constantes remises à niveau professionnelles. Les patrons de concessions investissent bien plus que par le passé dans la formation continue de leurs équipes auprès des marques. « Je paie entre 200 et 250 euros par salarié et par jour de formation, en plus du salaire, pour une personne qui n'est pas à son poste pendant parfois six jours », précise Yves Binsfeld à la tête de deux concessions à Schifflange et Niederkorn.
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freakdedansfreakdehors
Mais les jeunes ne veulent plus se salir les doigts, mais avoir l'argents sans rien faire OUI, ils seront là, c'est comme dans tout les secteurs !