Industries et commerces du Luxembourg ont moins besoin de main–d’œuvre les week–ends aujourd’hui qu’il y a dix ans. C’est l’un des constats tirés par Eurostat des données disponibles sur les modalités d’activité dans le pays. Une vérité valable aussi bien pour le samedi que le dimanche, vient de rappeler le Statec dans une récente publication.

Mais si l’affaiblissement du recours aux employés les deux derniers jours de la semaine est une constatation partout en Europe, le Grand-Duché se distingue des pays limitrophes. En effet, bien moins de résidents du Luxembourg doivent habituellement reprendre le bleu de travail, la blouse ou rallumer l’ordinateur une fois le vendredi passé.

La France active en fin de semaine

L’écart le plus flagrant est à noter le samedi surtout. Quand au Luxembourg, 12 % de la population active est en poste, le taux monte à 28 % en France par exemple. En Allemagne, le ratio est 18 % contre 21 % en Belgique. Cette dernière valeur constituant la moyenne du taux d’occupation professionnelle enregistrée à l’échelle de l’Union européenne en 2021.

Quand vient le dimanche, c’est à nouveau du côté des salariés français que les chiffres grimpent. Avec 14,7 % des employés habituellement sollicités le jour du Seigneur pour travailler. Un ratio presque similaire en Allemagne (14,5 %) et un peu plus bas côté belge (11,1 %). Pendant ce temps-là, au seuls 9,1 % des 15-64 ans sont au boulot.

Sans doute ce plus faible appel à des employés le dimanche au Grand-Duché est-il dû aux conditions légales qui s’imposent spécifiquement pour ce 7e jour. Ainsi, le travail dominical:

  1. Doit être déclaré auprès de l’Inspection du travail (ITM),
  2. Peut impliquer un repos compensatoire (équivalent à 1 journée au-delà de 4 h prestées),
  3. Fait l’objet d’une rémunération spécifique.

Ainsi, tout temps de travail effectué un dimanche peut entraîner deux modes de rémunération distincts :

  • Paiement des heures prestées + majoration de 70 % du salaire pour chaque heure travaillée
  • Repos compensateur + uniquement la compensation salariale de 70 % par heure effectuée.

Lire : Deux jours de télétravail par semaine pour les frontaliers? Le gouvernement y pense

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