Une gestion inappropriée et voilà l’association AlivePlus contrainte de se séparer de 10% parmi ses quelque 90 salariés. Et les syndicats LCGB et OGBL n’en reviennent pas de voir la structure spécialisée depuis 2015 dans les services de soins et aides à domicile et la tenue de foyers de jour pour enfants à besoins spécifique en être réduite à devoir signer un plan social.

« Ils ont fait trop d’embauches à des postes (logistique notamment) pour lesquels ils n’avaient pas de financement », hallucine encore Ben Soisson pour l’OGBL. Du coup, la trésorerie a vite plongé dans le rouge et s’est retrouvée en négatif. « Résultat, quand la direction de l’asbl est venue vers les partenaires sociaux pour évoquer un licenciement collectif, elle voulait se séparer de 19 employé-e-s. Incroyable alors que la plupart des rentrées financières sont automatiques et proviennent de ministères… C’est  vraiment de la mauvaise gestion  !», peste le secrétaire central et ses homologues LCGB.

Les syndicats ont depuis mené un travail de fond, pour tenter de réduire le nombre de personnels perdant ainsi leur poste. 19, 12, ce sera 9 finalement… « Mais on le redit dans un secteur des soins/santé où l’on la demande est plus forte que l’offre, cela ne devrait pas arriver. Très clairement, au-delà de l’asbl, il y a eu aussi un manque de vigilance des autorités. »

Assurer le réemploi

Aussi, pour qu’à l’avenir pareille situation ne se reproduise pas dans d’autres asbl de cette branche d’activité (comme Help, Camille, Hëllef Doheem par exemple), les syndicats vont demander au ministère de la Famille d’être plus scrupuleux dans la vérification des comptes et du management de ces structures.

En attendant, pour les 9 effectifs qui doivent quitter AlivePlus, les syndicats ont réussi à négocier une “prime de départ”. La compensation financière correspondra à trois mois de salaire, en plus des indemnités légales cela va de soi.

Par ailleurs, pour les plus bas niveau de revenu, la direction versera 1.000 euros à dédier à une formation pour que ces agents puissent plus facilement retrouver un poste.

D’ailleurs, assurer le réemploi des personnels licenciés a été une priorité syndicale ces dernières semaines. En se rapprochant de la COPAS (Fédération luxembourgeoise des prestataires de soins) et d’autres recruteurs potentiels, certains transferts ont pu être négociés. De son côté, via des réductions volontaires de temps de travail et de la mobilité interne, l’asbl a revu son organisation.

 

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