À peine la Schueberfouer 2024 avait-elle offert ses derniers tours de manège, le 11 septembre dernier, qu’une employée faisait état de plusieurs faits pouvant relever de la violation du Droit du travailHeures supplémentaires non payées, semaine de travail de plus de 48 heures, non-respect des temps de pause et repos légaux…  La serveuse avait donc alerté l’Inspection du travail (ITM).

Au final, cela n’a pas eu de conséquences et cela en raison d’une spécificité du Code travail luxembourgeois, vient d’expliquer le ministre du Travail dans une réponse parlementaire. Ainsi, la loi exempte les forains de certaines règles relatives au temps de travail notamment. « Notamment le dépassement de la durée normale et maximale du travail, les majorations pour l’accomplissement d’heures supplémentaires et le travail de nuit, ne sont pas applicables aux entreprises foraines », a ainsi pu rappeler Georges Mischo (CSV) suite à la question posée par le député Marc Baum (déi lénk).

L’ITM, compétente pour veiller au respect de la loi sur le travail, ne peut donc pas sanctionner de quelconque manquements dans cette affaire. Mais d’autres situations particulières concernent aussi les quelque 200 métiers forains qui s’installent au Champ du Glacis le temps de la fête foraine de la capitale. Ainsi, indique le ministre, les entreprises foraines ne sont pas non plus obligées de tenir un registre des heures de travail de leurs employés. L’ITM ne peut donc pas se baser sur ce relevé pour contrôler le nombre d’heures supplémentaires effectuées et les périodes de repos accordées…

Trois descentes d’inspecteurs

La témoin avait également reproché à son employeur de ne pas respecter certaines règles de sécurité et santé au travail. Mais le ministre a précisé que l’ITM n’avait reçu aucune accusation ou indication concernant ce type d’écarts durant les trois semaines de Schueberfouer.

Au total, pour cette édition, l’Inspection du travail aura effectué, de sa propre initiative, trois contrôles sur la Schueberfouer. Des “descentes” d’inspecteurs effectuées sur trois jours parmi les 20 de la manifestation. Les conditions de travail de 110 employés dans dix entreprises ont ainsi été vérifiées.

Deux employés de pays tiers en séjour irrégulier ont ainsi pu être repérés parmi la main d’œuvre en activité sur la fête. L’un d’entre eux avait déjà été “pris” une fois en 2022. Des amendes ont été imposées à l’entreprise fautive. Certains documents relatifs aux conditions de travail sont encore en cours de traitement, a toutefois révélé le ministre du Travail. Sachant qu’avant même le début de la fête, un courrier de l’ITM était venu rappeler aux artisans présents que le travail de jeunes de moins de 18 ans était interdit.

 

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